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Vengeance Chapitre 9

Le 09/08/2022

A peine fut je arriver chez les femmes bêtes, qu’Anne apparut et me regarda terrifier par mes blessures et le sang qui me recouvrait. Mais son regard expliquait beaucoup de chose sur la façon dont les gens m’avaient observer sur la route. Peut être était-ce pire qu’il ne l’avait pensé.
La petite partit en courant pour prévenir l’infirmerie et je la suivit en marchant calmement. Mon entaille au visage saignait encore un peu mais n’était pas si profonde. Ma joue n’était pas transpercée et la coupure n’avait pas touché la paupière mais commençait juste en dessous. Non, seule la blessure au torse était grave, profonde et ouverte, j’allais bientôt tomber dans les vapes et cela n’allait pas s’améliorer.
Noémie le regarda et secoua la tête, navré par la bêtise que j’affichait en arrivant ainsi blessé en marchant. Mais au moins, elle ne me fit pas la morale et ce contenta de me montrer le lit avant de sortir de quoi faire des sutures.
-Et combien ils étaient pour vous mettre dans cet état ?
-Un seul est responsable de cette blessure. C’est le résultat de mon manque d’entrainement.
-Ca ne fait pas mal ? Demanda Anne.
-C’est supportable. Anne, pourrais-tu aller me chercher de l’eau ?
-Tout de suite.
La jeune fille s’en alla en courant.
-Merci dit Noémie, mais ca ne me donne pas beaucoup de temps pour vous recoudre sans qu’elle y assiste.
-Fermez la porte à clé.
Elle le fit et je m’accrochais au bord du lit.
-J’aimerais vous demander de quoi tenir la douleur, mais j’ai dans l’esprit que vous préférez faire cela à l’ancienne.
-C’est cela. Mais surtout, je n’ai rien qui ne fonctionnera pas dans deux ou trois heures et t’endormir m’empêchera de voir si tu as un soucis.
-Alors je vais serrer les dents. Mon visage est peu sévèrement blesser. Mais je commence à sentir la désorientation dut a la perte de sang et mon torse est…
-Je m’en occupe, reste calme.
Je pouvais bien supporter cela, c’était mon premier véritable duel et la leçon était difficile à accepter mais pas totalement déplacé. Son oncle et son père avaient toujours eut des tas de cicatrices et l’acceptaient comme preuve de leur apprentissage. Il ferait de même. De toute façon, il ne comptait pas survivre à sa vengeance, son aspect physique comptait peu à ses yeux.
Après les sutures, le docteur accepta de me laisser prendre un repas pour me remettre de la perte de sang et Anne elle prit le temps de m’engueuler alors que je l’écoutais en souriant.
-Te rends-tu comptes que nous sommes tous très inquiets pour toi ?
Je la regardais, essayant de se montrer si sérieuse face à moi. Ses deux petits poings serrer sur ses hanches pour se donner de l’importance. Je n’avais qu’une envie, c’était la prendre dans mes bras et lui faire un gros câlin. C’est donc ce que je décidais de faire.
Elle voulut se libérer mais fini par me laisser faire.
-Tout va bien Anne. Tout va bien.
Je lui frottais doucement le sommet du crâne.
-Cette blessure est là pour me rappeler de faire plus attention. Elle n’est pas grave. Quand j’étais un peu plus jeune que toi, je me suis ouvert le genou, c’était bien plus grave. Et tu as bien vu comment je me suis bien remit pour mon genou.
-D’accord.
Mais même après cela, elle resta contre moi alors je gardais la jeune fille tout contre moi pour lui permettre de se calmer.
-Et puis, tu sais, comme cela, j’avais une bonne excuse pour revenir ici plus tôt. Et j’ai un super déguisement de momie.
Elle se mit à rire et il la fit s’assoir sur la chaise à côté de lui avant de lui donner un morceau de pain.
-Mange, pour grandir et devenir forte. Tu peux saucer ton pain dans mon plat si tu veux.
-Merci.
Noémie se mit à rire en les voyant faire et quitta l’infirmerie pour les laisser seuls.
 
Une journée plus tard, j’annonçais à la femme et à la fille du capitaine qu’il était mort. Ce n’était pas pour les faire souffrir, bien que ce fut le résultat, mais par respect de leur faire face et de prendre les coups qu’elles voudraient me donner pour se venger.
Mais elles ne firent rien et me regardèrent juste avec colère.
-Bien que nous ayons été ennemis, il m’a demandé de prendre soin de vous et de veiller à ce que vous ne manquiez de rien. Ainsi, si vous veniez à avoir besoin de moi, faites parvenir une lettre à la banque centrale. Je ferais le chemin pour vous retrouver dès que j’aurais celui-ci. Ah oui, si l’on vous pose des question sur moi, répondez. Ne prenez pas de risque pour le peu de choses que vous savez.
Je me tourna vers Marie, la femme chat qui avait attaqué le casino en même temps que moi et la remercia de son aide puis quitta cet endroit où elles avaient été enfermé pendant plusieurs jours. La femme chat devait les libérer une fois les yeux bandés et suffisamment désorientées pour ne pas retrouver l’entrepôt qu’ils avaient utilisés. Pas que je compte le réutiliser mais je ne voulais surtout pas faciliter le travail de ceux qui voudraient faire des recherches. De la même façon, des tas de faux indices avaient étés posés dans des endroits insolites pour faire croire que celui qui était responsable de tout cela était le Seigneur Hill.
Je fis parvenir un message à l’Abbé et me rendit chez moi. Je devais nettoyer le carrelage et enterrer le capitaine. Par respect pour les miens, je ne le mit pas près des tombes de ma famille mais assez éloignées. Puis je commençais à laver le sol couvert de sang dans le hall.
Quand on frappa à la porte, j’étais entrain de frotter et je pris la décision de ne pas répondre car baigner dans le sang n’avait rien d’agréable et je ne voulais pas prolongé ce plaisir plus longtemps que nécessaire.
Mais cela n’arrêta pas l’abbé qui décida d’ouvrir et le trouva sans surprise. L’homme était intelligent, même si la façon dont les choses se passaient ne lui plaisait pas du tout, il comprenait que la faute ne reposait pas sur mes épaules et qu’il était préférable de me soutenir et de voir disparaître ceux qui causaient des morts et des destructions depuis des années. Même si cela signifiait me laisser me détruire dans l’action. Et c’était surement aussi pour cela que je devenais son ami, il voulait que je sois près de lui pour pouvoir m’aider et m’assister moralement afin que je ne craque pas et que je ne deviennes pas un assassin sans âme.
-Eh bien, on peu dire que vous avez réussi à vous mettre dans un sale état mon ami. Allez-vous suffisamment bien pour vous occuper de ce nettoyage ?
-Tant que je peux bouger, je peux nettoyer. Ma santé est excellente. Comme toujours.
-Je me demandais quelque chose jeune Madigan, je me suis rendu compte que depuis le début, je n’avais pas la moindre idée de quel était votre prénom.
-Est-ce important ? Vous êtes l’Abbé et je suis le Madigan, c’est un peu comme des surnoms et je dois dire que cela me plait assez.
L’homme ce mit à rire et regarda autour.
-Il ne reste que peu de personne qui seront capable de vous offrir une sépulture, si j’espère qu’on en arrivera jamais là, je voudrais être en capacité de le faire.
-Abbé, je sais que vous voulez qu’on devienne proche, mais ce n’est pas une bonne idée pour vous de vous attacher à moi. Je ne compte pas survivre à tout cela et ma mission pourrait m’emmener a attaquer d’autres membres de l’église.
-Mais des personnes qui auraient participer aux activités du groupe Aurore, ainsi, même si cela m’attristerais de voir des amis perdre la vie, il est un moment ou chacun doit payer. Et quand  vous mourrez, je serais triste, mais très franchement, avec ce que vous avez déjà fait, vous méritez de mourir. Mais pas de ne pas avoir de tombe.
Je me levais et lui tapota l’épaule.
-Merci l’Abbé. Je m’appel Mickael. Même si je compte me faire appeler Shu Ninfa. Ce sera surement sous ce nom que vous entendrez parler de moi dans le futur.
-Je crois me rappeler de ce prénom. D’où est-il tiré ?
Je prit la route vers le jardin marchant doucement.
-Dans un petit village près d’une foret sombre, un jeune homme décida tout jeune de devenir un héros. Il combattit tous les jours des monstres qui pullulaient dans les bois. Apres des années, seul survivant de son village et de la région. On l’appelait le démon qui danse auprès des morts. Mais ce fut bien plus tard que l’on se rendit compte que ce jeune homme, debout près des bois sombre, était aussi la seule et unique barrière de défense contre les monstres. Et son nom fut alors réhabiliter. Mais deux histoires continuèrent à cohabiter à travers l’histoire. Celle d’horreur parlant du démon qui danse auprès des morts. Et celle du Héro, défendant le pays envers et contre tout que le royaume révérait.
-Mais bien sûr, celui qu’on appel le héros de l’ombre. Une vieille histoire qu’on me racontait enfant.
-Ma mère était une véritable fan de mythologie. Elle disait toujours que pour apprendre la façon de vivre de nos ancêtres, il suffisait de savoir comment ils racontaient les histoires du passé.
-C’est certainement un conseil avisé, mais on peu aussi chercher dans les saintes écritures des conseils tout aussi avisés.
-On peu penser à l’histoire de ses deux frères qui se sont entretués, créant le premier meurtre de ce monde et dieu maudissant le tueur pour avoir créé un précédent.
-Et quel rapport avec toi ?
-Aucun, mais je n’ai pas trouvé d’histoires plus approprié à ma situation dans ma connaissance religieuse.
Ils arrivèrent devant les tombes.
-Merci de me laisser faire, dit l’Abbé avant de sortir sa bible de sa petite sacoche de ceinture.
Ils restèrent une bonne heure à prier face aux tombes. Apres celles-ci, je l’emmenais face à la tombe du capitaine, l’Abbé fut surpris mais surement un peu rassuré par mon comportement.
-Essaye de prendre soin de toi un peu mieux, j’espère te revoir rapidement.
-On va se séparer pour un temps, je compte quitter la ville, j’apprécierais que l’église assure que la veuve du capitaine soit bien traité.
-Décidément, je te trouves très clément.
-Non, il a payé de sa vie ce qu’il a fait. J’ai usé de sa famille pour le tuer et maintenant, c’est fini, elles n’ont pas participer activement auprès du groupe Aurore et souffrirons assez de la disparition de son mari.
L’Abbé réfléchissait à sa réponse, mais ne partagea pas ses pensés pour cela. Je ne le força pas à partager cela et continua à marcher vers le portail de la propriété.
-Je ne te forcerais pas à me dire où tu comptes te rendre, mais si tu as besoin d’aide, contact l’église, dit l’Abbé.
-La confiance est quelque chose que je ne peux pas offrir facilement, mais pour le moment, je vous apprécie. Ma destination finale est la capitale, mais je vais faire des arrêts. Nous nous y retrouveront peut être un jour.
-Le pape souhaite que l’on vous aide, si vous allez à la capitale, vous pourriez lui demander de l’aide.
-Cela dépendra de si oui ou non j’apprends que l’église est impliqué plus profondément. Ou si il nettoie sa pas de porte.
-Je vais veiller à ce que tout ceux qui ont étés lié à Aurore soient traqués.
-Merci Abbé.
-Je n’ai rien fait pour le moment, vous me remercierez plus tard.
-En vérité, je vous remerciais d’avoir donné les sacrements à ma famille. Des amis à moi vont protéger cette maison, si vous voulez m’envoyer un message, laisser un mot sur la table dans le hall, il me sera transmis aussi vite que possible.
-Bien, prenez soin de vous Shu, puissiez-vous trouver la paix de l’âme.
Je le laissais s’en aller sans rien ajouter. Je ne cherchais pas la paix de mon âme mais pour un religieux, c’était censé. Apres avoir prit le temps de rentrer chez moi, je me rendis dans les bains et découvrit Vanessa, la responsable du groupe des bêtes qui se lavait comme si de rien était.
-Désolé, je ne pensais pas avoir une invitée.
-Normal, je suis venu sans prévenir. Mais lavez vous aussi.
J’obéi et m’immergea dans le bain pour profiter de la chaleur et du calme. Elle fit de même et le silence régna pendant un temps.
-Je dois dire que vous êtes drôlement calme malgré votre jeune âge. Je pensais vous voir vous exciter à la vue de mon corps.
-Ne doutez pas de votre charme, mais je suis épuisé, j’ai des douleurs assez importantes à cause de mes blessures et je ne suis pas puceau. Ainsi, j’arrive à me contrôle assez facilement.
-Hum… Etonnant pour un garçon de bonne famille.
Je souris en entendant cela.
-C’est certain, la perte de mon pucelage n’est pas si ancienne. Ce fut un moment dans un lieu de perdition quand je cherchais des informations sur les responsables.
-Ah oui, le bordel que vous avez incendié.
-C’est bien cela.
-Dois-je en conclure que c’est le fait que je sois une femme chat qui vous rebute ?
-Non, nullement, vous êtes très mignonne. Vous avez des formes plaisantes. Et si je dois le dire, j’ai fortement envie de vous tirer les oreilles tout en vous tétant les seins. Mais vu mon état, ce que vous avez en tête risque de m’épuiser.
-Je vois… Eh bien cette fois ci, faisons ce que vous avez en tête, on verra le reste une prochaine fois.
Elle s’approcha calmement dans l’eau et vint s’assoir sur mes cuisses. Avec ses arguments si près de moi, je n’allais pas perdre l’occasion de m’amuser tout en laissant mes blessures être nettoyés par une belle femme.
 
Fin du chapitre 9 – Interlude une fois la ville libérée.
 

 

Vengeance Chapitre 8

Le 26/07/2022

Quelques jours plus tard, j’étais en train de regarder la foule qui s’amassait en rond autour de corps empalés devant une maison. On avait retrouvé au lever du jour, une dizaine de corps accrochés ainsi devant la propriété du capitaine Holister.

Celui-ci arriva avec ses soldats en courant pour constater l’étendue des dégâts. Poussant les gens dans la foule pour s’approcher de chez lui.

Dans la rue adjacente, la même chose arrivait avec l’Abbé et les soldats du temple qui approchaient aussi. J’avais eu l’idée de faire prévenir les deux pour pouvoir créer un peu de tension.

Alors que celui-ci constatait les hommes crucifier, je m’approchais discrètement en restant hors de vue et du coté de l’Abbé.

-Que ce passe-t-il ici ?

-Des innocents ont été massacrés.

-Des innocents ?

-Oui, ce sont visiblement des voyageurs qui ont été attaqués…

-Des voyageurs avec des combinaisons sombres et des masques de dissimulation. Je pense qu’en levant leur cape, vous allez surtout trouver des hommes armés. On appelle cela des assassins il me semble.

L’Abbé et le Capitaine se tournèrent vers moi.

-Et qui êtes-vous pour être aussi expert ? Demanda le capitaine.

-Oh, pardonnez mon impolitesse capitaine, je me présente, je suis le chef de la famille Madigan. Ce sont ce genre de personne qui ont tués les membres de ma famille.

-Madigan dites-vous…

-J’en atteste, dit l’Abbé. Vous semblez en forme.

-Plus que ceux-ci c’est certain. Toujours est-il que votre impression de base est faussée par votre gentillesse Capitaine. A vouloir voir le bien partout, vous n’avez pas su reconnaître des membres du groupe Aurore.

-Je…

-Nous ne pourrions pas penser que vous ayez voulu dissimuler cela en voulant faire passer cela pour un crime de haine. C’est visiblement un avertissement.

-Vous pensez ?

-Certainement, le propriétaire des lieux a dû ce faire attaquer et massacrer les assassins pour faire un exemple aux autres.

-Pourquoi pensez-vous cela ? Demanda l’Abbé.

-Et bien les corps regardent tous loin de la maison. Comme pour regarder ceux qui voudraient s'en approcher.

-C’est vrai.

-Il faudra surement interroger le propriétaire, mais étant donné que ce sont des assassins, une simple réprimande semble de rigueur. Et aussi l’inviter à éviter les démonstrations de rue. Des enfants pourraient être traumatisé.

-Alors capitaine, qui est le propriétaire des lieux ?

-C’est moi…

-Voyons capitaine, vous pourriez au moins essayer de ne pas nous tromper, dit l’Abbé.

-Je penses que le capitaine s’inquiétait pour sa place, même si c’est pour défendre sa famille, il ne voulait surement pas qu’on fasse trop vite le lien avec lui.

Notre petite discussion était parfaite et me voir le défendre rendait le Capitaine totalement perdu face à la situation actuelle.

-Ma famille ? Pourquoi ma famille ?

-Eh bien, des assassins devant chez vous, j’imagine que vous avez fait cela pour défendre les vôtres. Moi je vous félicite pour cela.

L’homme s’en alla en courant vers l’intérieur.

-J’espère que je ne me trompe pas en pensant que sa famille est en sécurité, dit l’Abbé.

-Non, vous ne vous trompez pas, mais ils ne sont pas ici cependant.

Il soupira mais resta dans son rôle.

-Vous m’avez prévenu et vous m’avez assuré qu’aucun innocent ne serait blessé.

-J’ai pris un coup à la tête, je suis le seul innocent blessé à ce jour. Sa famille est en sécurité chez des amis à moi.

-Oh ! Vous avez des amis ?

-Ne sommes-nous plus amis ?

-Je me posais justement la question. En tous les cas, nous sommes du même côté pour le moment. Le pape n’a que peu apprécié votre petite plaisanterie en passant.

-C’était cela ou les crucifier dans l’église, je ne voulais pas pousser le bouchon trop loin non plus.

-Me permettrez-vous de venir un petit office pour votre famille ?

-Quand cette partie sera finie, nous pourrons organiser cela, j’en serais honoré.

-Parfait. J’aimerais être sûr qu’ils puissent reposer en paix. Ils ont déjà que trop souffert.

-Je suis bien d’accord. Ah, le revoilà.

L’homme approcha, la main sur son épée mais les templiers le bloquèrent avant qu’il ne puisse faire un faux pas.

-Comment osez-vous ? Je vais vous faire la peau Madigan.

Je lui souris.

-Je ne vois pas de quoi vous parlez Capitaine, y’a-t-il un souci ?

-Où est ma famille ?

-Je n’en ai aucune idée. Surement qu’on vous l’a enlevé pour vous demander quelque chose. Est-ce pour cela que vous vouliez nous cacher que vous aviez tué les assassins ?

-Qu’est-ce que vous voulez ?

-Je ne sais vraiment pas de quoi vous parlez Capitaine. Avez-vous essayé de voir ce pourquoi ils vous en voudraient ? Il doit y avoir une raison, non ? Le groupe d’assassin qui a tué mes parents n’a pas dut venir vous voir sans raison. Surement votre enquête pour découvrir la vérité qui a entrainé leur mouvement non ? Je mettrais tous les moyens à ma disposition pour vous aider et faire face à ceux qui détiennent votre famille.

Je ne pouvais pas faire plus claire, si cet homme n’avait toujours pas compris ce que je venais de dire et ce qui devait être fait, c’est qu’il était encore plus crétin que je ne le pensais.

-Je vois… Je vais surement devoir faire appel à des forces extérieur.

-Cela pourrait aider, mais je crois que vos hommes vont être bien occupé. Outre ses assassins, ils doivent s’occuper de tous les corps des membres du groupe de mercenaire Bright Soldier. On les a retrouvés morts ce matin, tous tués dans la nuit. Empoisonné il me semble. Les assassins du groupe Aurore auront dû s’occuper de cela avant de venir à votre rencontre.

-Je…

-Désolé Capitaine, il semblerait que nous ne soyons que tous les deux, sans vouloir vous insulter Abbé, après tout nous ne pouvons pas demander à un ecclésiastique de courir après des tueurs.

-Je vous remercie mon fils de m’épargner cela. Soldats, aidez à la protection de la ville, la garde va avoir beaucoup de travail, laissons-les s’occuper des corps pendant que nous nous occupons des brouilles entre les habitants.

Les deux templiers les plus proches hochèrent de la tête et partirent prévenir les autres. Maintenant que nous étions seuls, je m’approchais du capitaine.

-Vous avez quarante-huit heures pour venir me retrouver chez moi, avec des noms à me donner. Sinon, je vous pourchasserais comme un chien. Je vous tuerais comme j’ai tué ses assassins que vous m’avez envoyé. Puis je m’occuperais de votre femme et votre fille.

-Si vous touchez à un seul cheveu…

-Faites ce que vous voulez Capitaine, mais vous êtes responsable de cette situation. On ne peut pas fixer l’abysse sans que l’abysse nous regarde.

Et je m’en allais en traversant la foule, il ne ferait rien en public, encore moins avec sa famille en jeu. L’Abbé s’éloignait lui aussi, laissant la gestion de tout cela à la garde et préférant ne pas se mêler d’une vengeance sanglante mais juste.

Arrivé le levé du jour le lendemain, le bon capitaine Holister parcourut tout le chemin jusqu’à la porte de ma maison. Je pus assister à cela depuis le balcon sur lequel je prenais un thé en profitant du spectacle du ciel changeant de couleur. D’un océan noir et profond, passant à l’écarlate, puis le rose pour devenir une mer bleu pure et calme.

-Bonjour Capitaine.

-Je suis venu me rendre comme vous le souhaitiez.

-Je n’ai jamais demandé cela, je ne souhaite que des noms Capitaine.

-Mais quel nom ?

-Ceux de vos employeurs, celui de votre client qui a commandé la mort des miens. Tout ce que je veux, c’est détruire le groupe Aurore pièce par pièce.

-Vous êtes totalement dingue. Vous pensez vraiment que cela va se passer comme vous voulez ?

-Eh bien, non, pas vraiment. Mais j’irais aussi loin que ce sera possible. Je ne me débrouille pas si mal, j’ai ruiné votre groupe dans la région. J’ai tué de nombreux de vos membres et démolis plusieurs organisations.

-Vous ne survivrez pas à…

Mon regard le fit taire.

-Ai-je demandé votre avis ? J’ai demandé des noms. Vous avez attendu vingt-quatre heures pour venir, cherchant à vérifier si vous étiez bien tout seul et si vous retrouviez votre famille. Vous êtes ici parce que vous avez perdu. Alors soumettez-vous et donnez-moi des noms !

Le capitaine encaissa le choc et observa le sol.

-Je n’ai pas le nom de ceux qui ont commandité la mort de votre famille. Mais notre directeur est John Hill.

-Je sais. Autre chose ? Quelque chose qui pourrait payer la vie de votre femme et votre fille ?

-Vous n’allez pas me laisser vivre, n’est-ce pas ?

-Et vous donner la chance de revenir m’attaquer dans le dos. Non, certainement pas en effet.

-Alors promettez moi que vous laisserez ma femme et ma fille vivres ! Elles n’ont rien fait.

-Parce que ma petite sœur de huit ans était coupable de quelque chose ? Et moi ? S’ils ne m’avaient pas pensé mort je serais aussi sous terre. Je n’avais rien fait à l’époque. Qu’aurais-put faire un gamin de 15 ans pour vous ennuyer ?

-Je…

-Quand la réalité revient vous frapper, il est plus difficile d’y faire face, n’est-ce pas Capitaine ?

-Mais là, ce n’est que nous deux…

-Donnez-moi une information qui vaille le coup, dont je ne sais rien. Là, nous pourrons discuter de la survie de votre fille et de votre femme.

-Je sais que le réseau de commerçant Laurence est impliquée dans les affaires de contrebandes du groupe Aurore.

-Oh… Voilà qui est bien. Et comment avez-vous sut cela ?

-On m’a demandé de veiller à ce qu’ils aient les mains libres pour circuler dans la région.

-Merci Capitaine. Maintenant, comment allons-nous régler cela ?

-Vous m’avez dit que si mes informations étaient utiles, vous laisseriez ma femme et ma fille en vie.

-Oui, je le promets, elles seront même protégées. Mais vous, je ne peux pas vous laisser partir. Et je ne tue pas les gens désarmés. Prenez votre épée Capitaine et rejoignez-moi dans le hall.

Je retournais dans la maison et prenait mon épée qui était posée près de la fenêtre avant de me diriger vers le hall. Le capitaine était là, attendant avec son épée baissée.

-Que je gagne ou perde, votre famille sera en vie. Elle sera même libérée ce soir si je perds. Je n’ai pas pour but de créer un combat déséquilibrer.

-Votre confiance vous perdra Monsieur Madigan.

-Vous parlez d’expérience Capitaine. Si je dois mourir, je préfère le faire avec honneur.

-Apres être devenu un assassin, vous n’avez pas plus d’honneur que nous gamin.

-Peut-être pas, mais je ne tue pas des enfants innocents. Je ne participe pas à l’esclavage d’êtres humains. Si je suis un assassin, mon âme sera toujours plus claire que la vôtre. Combien d’année de magouille avez-vous soutenu ? Combien de femme violer ? D’enfant drogués et vendus à de vieux pédophile. Devrais-je faire cela a votre fille vue que cela semble être normal pour vous ? Devrais-je droguer votre femme et l’offrir à tous les passants dans une ruelle pour vous faire comprendre ce que vous avez fait ?

-Ce n’est pas moi…

-Oui, vous vous êtes contenté de tourner les yeux. Vous n’êtes qu’un hypocrite.

-Je…

Je décidais de cesser cette conversation stérile et entama le combat. Quelques échanges de coups qui ne nous menèrent à rien. Mais il n’était pas qu’un fonctionnaire inutile, sa prise était ferme, ses réflexes présent. Ce serait un vrai duel à l’épée.

Les échanges de coups ne furent pas vraiment intéressant jusqu’à ce que le capitaine en vienne à tenter de me mettre un coup de genou dans le ventre, mais que je bloqua avec le pommeau de mon épée, lui causant une douleur intense qui le força à reculer. Et là je profitais de ce moment pour le pousser avec un coup de coude le forçant à rouler au sol.

-Ta famille t’a bien éduqué, tu es certainement l’aboutissement de leur travail et la raison de leur peur.

-Tant mieux, qu’ils me craignent, cela m’aidera à les tuer.

La colère m’emporta, cela me fit attaquer de façon plus forcenés et beaucoup trop risqué et offrit une ouverture à mon adversaire qui sut en profiter et qui me frappa sans faillir. La lame m’entailla le visage, passant sous mon œil gauche, ma joue, puis mon torse au niveau de mon cœur mais pas assez profond.

Je réussi à éviter de perdre mon bras de justesse et dans le mouvement planta mon épée dans le ventre du capitaine qui s’écroula à genou et se mit à rire.

-Au moins, à la fin, j’aurais pu essayer d’être digne. Si vous respecter votre promesse pour ma famille, je vous remercie. Sinon, allez-vous faire foutre.

Je ris de bon cœur alors que la blessure me tirait au niveau du torse et après une minute repris mon calme et me levais.

-Je respecterais ma promesse, cela est certain. Mais pas pour vous faire plaisir.

Je repris mon épée, mettant fin à la vie du capitaine qui s’écroula sur le carrelage, créant une mare de sang qui s’agrandit sous ses yeux. Au moins, il aurait une bonne raison de retourner voir ses amis.

 

Fin du chapitre 08 – Chute dans l’abysse

 

Vengeance Chapitre 7

Le 18/07/2022

La nuit était tombée assez rapidement, après mes exercices pour me remettre en forme, j’avais tout juste eu le temps de préparer mon repas et de manger sur le balcon que le noir avait envahi toute la cour.
Après deux semaines passées à me remettre en forme, j’attendais avec impatience la visite de mes futurs assassins, mais ceux-ci semblaient vouloir se faire attendre.
Espéraient-ils vraiment me voir aller attaquer le Général comme cela, sans attendre ou sans prendre de moyen détourné ? Ils devaient vraiment me prendre pour un débile. Mais cela ne ferait que m’aider le moment venu. J’avais eu tout le temps nécessaire à la préparation de ma maison. Et quand ils seraient venus dans mon piège, j’aurais aussi tout le temps de préparer la suite.
Mais pour le moment, ils se faisaient attendre sans aucune raison et je tournais un peu en rond à penser à comment faire pour la suite.
De plus, entre mon courrier a la couronne et le rapport de l’Abbé auprès du pape, d’autres personnes allaient se mettre en mouvement et j’avais prévu d’en avoir fini ici avant de laisser les autorités officielles tout bloquer pour comprendre ce qui était en train d’arriver.
Heureusement pour moi, mes adversaires avaient moins de patience que moi et alors que j’étais en train de traverser le hall, j’entendis un hurlement et un homme tomba du plafond pour s’écraser sur le sol.
J’avais mis des clous dans toutes les poutres, bien conscient de la façon dont ils étaient entrés chez nous la première fois et ne souhaitant pas les laisser recommencer sans aucun risque.
Tout de suite, je me rendis sur le côté de la pièce et éteignit les lumières avant de rire à pleine gorge.
-Alors messieurs, vous allez venir ? Ou vous attendez que j’en tue d’autres ?
Je me plongeai dans les ombres et prit le chemin le plus court vers le salon. Aucune poutre ne descendait depuis le plafond, deux entrées seulement et bien assez de cachette. J’y avais assez jouer avec ma sœur.
Deux autres chocs se firent entendre, visiblement, ma petite surprise avait eu son effet. Je voulais qu’il me craigne et cela allait me servir pour la suite.
J’avais tiré des fils d’acier au niveau de plusieurs portes, dont tous les passages menant au salon. Cet endroit ressemblait plus à une toile d’araignée qu’à un lieu de vie. Mais c’était fait pour, car plus personne n’y vivait.
Du bruit de verre m’indiqua qu’on venait depuis le couloir, je pris une corde en main et attendit. Quand une ombre fut prise dans les câbles. J’attendis encore un peu. Puis un second approcha à son tour et je tirai sur ma corde.
A ce moment-là, un balancier tomba dans leur direction. Sur lequel j’avais attaché des lames. Celles-ci allèrent se planter directement dans mes invités et bloquèrent le chemin.
Cela étant fait, je changeais d’emplacement afin de ne pas trop rester statique dans la pièce.
La première fois, lorsqu’ils étaient venus, j’avais entraperçu une dizaine d’ombre pour trois personnes. Mais avec le remouds que j’avais créé à n’en pas douter le chiffre avait dut grimper un peu.
En tout cas, entre les trois tombés et les deux-là, mes ennemis devaient penser à deux fois avant de pouvoir s’attaquer à moi.
Après une dizaine de minutes à rester sans bouger dans le noir, j’entendis les clochettes des fils de la porte depuis le hall. Ils étaient sur le point d’entrer et n’avait aucune idée de tout ce qui les attendaient.
Je fis rouler une sphère et elle roula doucement sur le tapis pour aller taper un pied de fauteuil un peu plus loin.
Tout de suite, deux assassins sautèrent à l’assaut de ce pauvre fauteuil qui n’avait jamais rien fait de mal. Mais je pus en profiter pour passer dans leur dos et frapper d’un coup d’épée les deux hommes avant de les finir au sol.
-Encore deux de moins, qui sera le suivant ?
Et je repartis dans l’ombre, tirant sur une cordelette qui fit frapper les touches du piano produisant un bruit sinistre.
Je me rendis derrière des rideaux où j’avais percé deux petits trous pour voir et attendit d’apercevoir les ombres. Une seule approcha et analysa l’espace proche du piano, mais il ne vit rien alors j’attendis encore sans un bruit.
Quand deux autres ombres approchèrent, je me demandais s’ils étaient vraiment des assassins renommés. Ils étaient beaucoup trop pressés et avaient dut avoir une sacrée secoué de leurs chefs pour être aussi imprudent.
En tout cas, cela me permit de voir ce qu’ils faisaient et quand ils se séparèrent pour fouiller, j’attendis d’en avoir un à portée pour lui trancher la gorge discrètement et le coucher doucement sur le tapis sans un bruit.
Ils étaient vraiment bien équipés, après avoir pris son épée, je continuais de me glisser doucement vers le second. Malheureusement, la peur l’avait rendu plus alerte et il me vit m’approcher.
Pas assez tôt pour m’empêcher de le tuer mais assez pour alerter son camarade qui nous sauta dessus. Je me retrouvais à rouler au sol avec lui, je pris plusieurs coups en passant et utilisant ma dague je le plantais dans le flanc, forçant ma lame vers le haut pour faire beaucoup de dégâts très vite et forcer son agresseur à cesser le combat.
Ma tête pulsait comme si on l'avait mise dans une cloche et j'espérais que c'était le dernier, mais sans vraiment y croire. Je m'installais près du couloir où j'avais installé le première pièce et m'adossant au mur me concentra sur tout ce qui m'entourait afin de calmer le trouble.
Des artefacts lumineux flottaient devant moi, conséquence direct des chocs sur ma tête et cela créait un magnifique spectacle. Dommage que la douleur et l’inquiétude ne me laisse pas vraiment en profiter.
J'entendis du bruit venant du couloir, près de moi, un des assassin tentait de dégager les corps de ses compagnons empaler sur le balancier. Cela m'offrit du temps pour me remettre du combat. Au bout d'un moment, ils coupèrent les fils de fer et entrèrent en esquivant le piège. Malheureusement pour celui qui passa de mon côté, moi j'attendais et quand il fut à portée, je lui brisais la nuque puis frappa le piège pour le pousser sur le second.
Le temps qu'il se remette, je pus faire le tour et lui planter ma lame dans la jambe. Il m'en fallait un vivant et capable de répondre à quelques questions.
-Je veux savoir qui vous a envoyé. Alors donnez-moi un nom sinon je mettrais mon épée dans votre autre jambe. Puis dans chacun de vos bras. Puis vos main, vos pieds, vos épaules. Ce qui est bien avec le corps humain, c'est qu'il est couvert d'endroit où on peut planter des choses pour faire mal. Une question de nerfs parcourant pratiquement toute sa surface.
L'homme se tenait la jambe, mais ne répondit pas, alors je pris la décision de lui planter l'autre jambe puis de tourner avant de retirer ma lame.
-Toujours rien ? Votre entraînement est vraiment impressionnant. Mais vous devez le savoir. Tout le monde parle. Ce n'est qu'une question de temps.
-On va vous crever vous....AAAAAAAAAA
Je dois dire que de tous les coups bas, frapper les testicules d'un homme n'était pas celui qui me plaisais le plus. Cela entachait plus mon honneur que de coucher avec une prostituée. Mais au moins, c'était efficace pour calmer les plus excités.
-Un nom et cette souffrance ce terminera.
-Je n'ai pas de nom. On ne nous donne pas ce genre d'information. Juste une cible et de l'argent.
Cela me semblait logique, c'était quelque chose que l'on ne donnait pas à des simples exécutant, mais ils devaient connaître celui qui payait. Et lui devait savoir qui avait souscrit le contrat.
L’assassin se tordait de douleur et hurlait assez pour attirer les derniers ennemis. Et comme personne ne venait, il devait bel et bien être le dernier du groupe.
-Je suis fatigué de poser la question, donc je vais me contenter de vous transpercer jusqu’à ce que vous me donniez des noms intéressants. Commençons.
Je ne me souviens plus très bien combien de fois furent nécessaire pour le faire craquer, mais ce qui est certain, c’est que ses deux bras furent du voyage et que l’une de ses mains aussi. Mais j’étais encore a moitié secoué et mes souvenirs ne sont plus aussi exacte à ce sujet.
-Notre patron, ce nomme John Hill.
-De la famille Hill ?
-Oui. La famille de noble du nord.
-Merci.
Je mis fin à ses souffrances et retournait dans le hall vérifier que ceux qui étaient tombés du plafond étaient bel et bien morts.
Après avoir fait le tour, je me demandais ce que j’allais faire de ses corps. J’avais envoyé les hommes de l’église directement au pape avec un message.
Mais répéter encore les mêmes choses ne ferait que m’ennuyer. J’allais devoir trouver quelque chose de nouveau. Et comme le capitaine Holister semblait vouloir régler cela discrètement, c’était le bon moment pour créer une petite situation de crise.
 
Fin du chapitre sept – Rencontre dans le noir.

 

Vengeance Chapitre 6

Le 12/07/2022

J'avais un premier objectif avant de reprendre ma vengeance, rouvrir la maison et prendre soin des tombes. Cela me permettrait de m’entraîner en douceur le temps de trouver des informations sur son prochain objectif. Le groupe de mercenaire qui soutenait les activités illicites du groupe Aurore. Une fois cela fait, il pourrait reprendre ses actions contre les militaires.
En arrivant, trois soldats étaient en train de faire tomber les pierres tombales, la haine et la fureur remonta dans mes veines plus rapidement que le sang.
Mon poing frappa le crane du premier a toute vitesse et l'envoya frapper le sol quelques mètres plus loin. C'est là que je me rendis compte que ce n'était pas la garde de la ville mais bien des templiers. L'église venait chez lui pour saccager les tombes de sa famille.
-Qui es-tu sale minable...
Le soldat qui venait de me dire cela reçu son épée dans le torse et s'écroula sans avoir fini sa phrase. Je m'approchais du dernier avec mon couteau et alors qu'il tirait son arme, lui planta l'avant-bras et lui fit un croche pied pour le faire tomber au sol. Il frappa à plusieurs reprises le visage de ce dernier jusqu'à ce que son sang se répande sur le sol.
-Si vous voulez survivre, je vous invite à me dire pourquoi vous êtes là à saccager les tombes des membres de ma famille.
-L'église a pris possession de cette propriété et nous sommes venus nettoyer avant...
-L'église profane des sépultures ?
-Vous êtes qui bordel merde...
Je lui brisais la jambe et lui prit les cheveux pour le traîner devant les tombes.
-L'église profane des sépultures ?
-Les ordres sont de ne pas laisser de traces des précédents occupant.
-Et en quel honneur auriez-vous droit de prendre possession de ses terres ?
-Tous les Madigan sont morts. Ses terres revienne à l'église et...
Je lui brisais le cou.
-Non, les Madigans sont encore en vie. Mais je vais le faire comprendre a l'église ne vous en souciez pas.
Je remis les tombes de fortune en place. Il serait temps de faire faire de véritables pierres tombales très vite. Mais avant cela, je devais ramener des corps à l'église et pour cela j'aurais besoin de trouver une charrette.
 
Au petit matin, j'étais en train de boire un café sur une terrasse devant le parvis de l'église. J'avais tiré la table jusqu'au centre devant la porte et j'attendais que le responsable sorte pour venir hurler quand à ma présence. Le propriétaire du restaurant l'avait laissé faire contre de l'argent, puis était repartit ce cacher dans son commerce.
Cela ne manqua pas, rapidement le prêtre en charge de l'église vint à sa rencontre. Gros et ayant du mal à respirer. Il portait des bijoux et sa robe n'était pas en simple laine.
-Vous n'avez rien à faire ici, ce n'est pas une terrasse ici.
Je repoussais la chaise en face de la mienne avec mon pied pour l'inviter à s’asseoir et fit signe au propriétaire de s'approcher.
-Vous allez …
Je le coupais d'un signe du doigt.
-Je vais prendre un café et vous prendrez ?
Le propriétaire du café attendit la réponse du prêtre.
-Un café aussi.
L'homme s'en alla rapidement et je fis signe à mon invité de s’asseoir.
-Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous êtes sacrément culotté d'oser agir de la sorte.
-Comme vous venez de le dire, vous ne savez pas qui je suis.
Visiblement, ma façon de me comporter avait son petit impact sur l’homme qui me faisait face. Il ne semblait pas s’attendre à cela et ne savait visiblement pas comment il devait réagir face à un inconnu qui lui offrait un café.
Mais cela ne lui faisait pas de mal d’être un petit peu dans l’incertitude. Il fallait savoir ménager ses efforts et laisser les gens s’inquiéter avec ou sans raison pour créer de nouvelles opportunités.
Le gros religieux semblait hésiter à boire.
-Souhaitez-vous que je goûte pour vous prouver que ce n’est pas empoisonné ?
-Non, ce ne sera pas nécessaire.
-Le soleil est très agréable ce matin, vous avez vraiment la plus jolie place de tout le quartier.
-Cela étant, ce n’est pas une terrasse de café, dit le religieux après avoir goûté.
-Tout comme mes terres ne sont pas les vôtres.
-Quoi ?
-Vos trois comiques sont entrées chez moi, ont violé ma propriété sans autorisation et ont saccagé trois sépultures. Je me trouve donc assez raisonnable en ne mettant pas le feu a votre bâtisse.
Le religieux failli s’étouffer et je lui souris.
-Prenez votre temps pour boire mon brave. Je ne suis là que pour discuter. Enfin, pour vous menacer aussi. Mais pas pour vous blesser.
Le religieux fut paniqué, je pouvais le voir dans ses yeux et ses mouvements.
-Voyez-vous, j’aimerais que vous m’expliquiez de quel droit l’église voudrait récupérer les terres de ma famille.
-La famille Madigan a été déclarée morte il y a deux mois de cela, personne n’ayant réclamé les terres le maire à accepter de…
-La famille Madigan n’est pas morte. De plus, les terres des nobles ne peuvent être récupéré que par ordre de la famille royale et l’église n’a le droit de prendre des terres que sur demande du Pape. Avez-vous une de ses deux demandes qui justifierais votre intervention chez moi ?
-Nous n’avons pas pensé que…
-Vos excuses ?
-Quoi ? De quel droit ?
Je fis voler la table sur le côté.
-De quel droit quoi prêtre ? De quel droit avez tenter de voler ma propriété ? De quel droit l’église ose-t-elle entrer chez moi sans aucune autorisation et en violation de toutes les lois qui gère le pays ? Dois-je conclure que vous êtes en collusion avec les assassins de ma famille ? Dois en conclure que l’église elle-même est responsable de cela ?
Le publique s’approchait et les gardes aussi. Je tirais mon épée et posa la pointe sur le torse du prêtre.
-Reculez sinon, je rendrais justice ici et maintenant sans autre procès.
Les gardes s’éloignèrent un peu.
-Répondez prêtre ! Sous quelle autorité avez-vous trahi la couronne ?
-Je n’ai jamais… nous n’avons fait que demander des terres sous…
-SOUS QUELLE AUTORITE ?
-Le maire à…
-Templier, mettez votre prêtre sous les verrous et faites prévenir le pape. J’ai écrit au roi ce matin pour le prévenir de la situation. Nettoyez chez vous et faites en sorte que Aurore ne rentre plus par la petite porte.
-Vous ne pouvez pas…
-Vous préférez l’enfermement ou la mort ? Dois-je faire venir le maire pour voir si il vous défendra ? La trahison envers la couronne est passible de la peine de mort. Si je vous exécute ici, j’évite de gros soucis à l’église.
-Je…
Je regardais les templiers.
-Pourquoi ne vous vois-je pas presser de l’enchaîner ? Dois-je en conclure que vous êtes, vous aussi, corrompue ? Bien, que quelqu’un fasse venir monsieur le maire et la garde.
La foule s’agita petit à petit, des religieux sortir et s’approchèrent.
-Que ce passe-t-il ici ?
-Qui êtes-vous ?
-En quoi est-ce que cela vous regarde….
-Manquer de respect a un noble est passible de l’enfermement.
Je le foudroyais du regard.
-Je suis l’abbé Robert Delacroix, en pèlerinage, seulement de passage en ville, j’aimerais vous offrir une sortie de crise.
-Bien sûr, monsieur l’abbé, pouvez-vous me dire si votre église a la permission de réquisitionner des terres ?
-Non, cela ne revient pas à l’église de prendre ce genre de décision.
-Est-il normal de que des templiers aient violés la coté sacré de trois sépultures ?
-Jamais cela ne pourrait être accepté.
-Et donc, pour ma dernière question, des templiers a qui ont viendrait de révéler ses informations et a qui on demanderait d’emprisonner un criminel ne bouge pas, dois-je en conclure que l’église prend le parti de ce criminel ?
-L’église ne prend jamais partie, notre devoir est la neutralité.
-Ainsi, je dois aussi vous signaler que vos templiers son corrompue.
L’abbé se tourna et regarda les deux soldats de l’église qui tenaient leurs armes et étaient tendus.
-Ment il ?
-Mon seigneur l’Abbé, vous ne pouvez pas juger de la situation sans…
-Ment il ?
-Non, nous avons reçu l’ordre de prendre les terres du prêtre en charge de l’église. Et nous avons…
-Silence ! Vous allez tout de suite faire la route vers la basilique, vous irez y faire pénitence, je ferais transmettre les raisons de votre disgrâce.
Les deux soldats s’en allèrent en obéissant.
-Avez-vous de quoi vous défendre face à ses accusations ? Demanda l’Abbé au prêtre.
-La famille étant censé avoir été décimé et les terres inhabitées. J’ai donc vu avec le maire afin de récupérer…
-Pour en faire quoi ?
-Une résidence pour les pauvres, dit le maire. Gérer par la mairie et l’église.
-Et en quel honneur donnez-vous les terres de la couronne sans permission du roi ?
-Qui êtes-vous jeune homme ?
-Celui qui tient l’épée. Répondez à ma question, je commence à en avoir marre de devoir me présenter.
-Je n’ai nullement le besoin de…
Mon épée fit un arc de cercle, entailla le bras de l’homme et retourna sur le torse du prêtre qui trembla de plus belle.
-Désolé, mais je tenais à vous rappeler que de mal parler au chef de la famille Madigan, serviteur du roi, reviens à un crime envers la couronne passible de la peine de mort. Je pense que le message est maintenant clair.
-Je… Espèce de sal petite…
Cette fois, je décidais de ne pas me contenter d’une entaille et sortant un couteau, je lui perçait le pied.
-Deux avertissement. Troisième, je vous coupe la tête. Reculez monsieur l’abbé. Le sang, cela part mal sur le blanc.
Je m’approchais du maire.
-Aurore.
-Quoi Aurore ? Vous croyez que je vais parler ? Ils me font bien plus peur que vous et…
-Qui a commandité la mort de ma famille.
-Je ne suis pas au courant, je ne devais que donner les terres à Thomas une fois que celle-ci seraient vides.
Je lui coupais la tête.
-Pour avoir participer à la mise à mort de ma famille, c’est peu cher payer.
Je me retournais vers le prêtre.
-Bien, votre cas est réglé mon cher Thomas. Sois-vous me dites ce que vous savez et vous mourrez de façon indolore, soit je dois vous faire parler et vous aurez très mal. Que faisons-nous donc ?
-Attendez, intervint l’Abbé. Je ne peux pas vous permettre de…
Je le foudroyais du regard.
-Ils ont tués ma famille. Mes grand parents, mes parents, mes oncles et tantes, mes cousins et ma petite sœur. Si vous ne voulez pas voir ce qui va se passer, retourner prier a l’intérieur. Ici, dieu n’a pas sa place.
-Mais il y a des gens ici qui n’ont pas besoin de voir ce que vous comptez faire, des femmes et des enfants.
Je regardais la foule amassée et soupira.
-Bien, je vais vous écouter, mais vous n’allez pas aimer la suite, je vous le dis.
Tirant la chaise, j’entraînais le prêtre vers l’intérieur de l’église.
-Non, attendez, c’est un lieu sacré et…
L’abbé compris que cela ne servait plus à rien d’essayer de le retenir et que ce qui allait se passer serait dans la maison de dieu. Je dois dire que si l’homme me plaisait dans son comportement, je ne pouvais pas lui faire confiance.
Une fois les portes fermées, loin du publique de la rue, je rangeais mon épée et regarda le prêtre.
-Alors Thomas, je ne crois pas avoir eu mes réponses. Et je ne partirais pas sans.
-Vous pensez que vous êtes assez fort pour faire face au groupe Aurore ? Faites-moi rire. Quand la garde va arriver, vous aller mourir comme un chien pour l’assassinat du maire.
-Si le responsable local a deux sous de jugeote, il ne dira rien face à la foule, mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas ma première danse. Vos trois amis par exemples sont entrain de fleurir votre maison.
Je lui assenais une entaille à la jambe.
-Qui ?
-Mais bordel je ne sais rien…
Une nouvelle entaille.
-QUI ?
-Je ne suis pas tenu au courant de ce genre de choses. On savait tous que des assassins devaient passer. Certains avaient des ordres. D’autres non.
-Parlez-moi de ce tous.
-Mais je ne sais pas…
Je plantai la lame dans son avant-bras.
-JE VEUX DES NOMS ! PAS DES EXCUSES !
Le prêtre pleurait.
-Jeune homme, dit l’Abbé. Un peu de miséricorde.
-Ma sœur avait huit ans, pas assez petite pour ne pas comprendre, pas assez vieille pour avoir assez vécu sa vie. Vous pouvez me considérer comme un monstre, mais ceux qui ont fait cela, font cela tous les jours. J’ai libéré il y a une semaine seulement, une cinquantaine de personnes enfermés dans une cave, prête à être vendus comme esclaves ou mises sous drogues pour faire le tapin. Alors maintenant Abbé, qui va trop loin ?
Mon discours fit mouche et l’ecclésiastique recula.
-Répondez lui Thomas et épargnez-vous bien des douleurs.
-Mais je ne sais… Attendez attendez… Le responsable de la garde de la ville, le Capitaine Holister est lui aussi un membre.
-Je le sais déjà, un autre nom.
-Mais…
Pour ne pas le laisser dériver, je pris la décision de lui briser un doigt, lui tirant un hurlement qui s’arrêta tout de suite alors que je le giflais pour le faire revenir dans la conversation.
-Un autre nom.
-Le groupe de mercenaire…. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA…
Il hurla quand je pris le temps de lui briser deux autres doigts.
-Je connais. Donne-moi du nouveau.
-Parce que tu crois qu’il y en a ? Tu as déjà tué tout ceux de la région qui…
Avec ma dague, je transperçai sa paume et tourna un peu pour le faire hurler et pouvoir gérer sa période d’éveil. Je voulais le maintenir avec moi le plus longtemps possible et le plus centré possible sur notre discussion.
-Je penses que vous espérez encore vous en tirer en vie. Mais si la porte s’ouvre, je vous égorge comme un cochon mon vieux. Alors dit moi maintenant, plus de souffrance ou un nom ?
-Lors d’une discussion, le maire m’a dit que le responsable de la garde devait recevoir un ponte d’Aurore. Et il a en effet reçu quelqu’un d’important. C’était un des prêtres qui garde l’oracle.
L’Abbé eu un hoquet de surprise.
-Merci.
Je fis cesser la torture et brisa la nuque de mon prisonnier.
-Monsieur l’Abbé, je vous invite à faire remonter à sa sainteté le pape ce qui vient de transpirer ici. Dites-lui de nettoyer sa maison avant que je ne doive m’en occuper moi ou de ne pas se mettre sur mon passage.
-Mon enfant, vous ne pouvez pas vraiment escompter que cela finisse bien, si ?
-Quand on n’a rien a perdre. On arrive à faire étrangement beaucoup plus de choses qu’avant. En tout cas, si vous le souhaitez, je peux vous débarrasser de ce corps.
-Non, dit l’Abbé. Je vais l’enterrer. Dans la fosse commune, comme un inconnu, mais avec les sacrements. Car son âme, comme celle de tout le monde mérite de retourner auprès de notre dieu.
-Puissiez-vous avoir raison.
-Vous ne m’avez toujours pas dit votre nom jeune homme.
-Madigan, le tout dernier membre de la famille.
-Toutes mes condoléances pour votre perte. Puissent-ils tous reposer en paix.
-Je l’espère. Je l’espère.
Et je m’en allais en laissant le prêtre toujours assit sur la chaise du bar. La garde était en train d’interroger les passant pour savoir ce qui c’était passé pour le maire et on me désigna tout de suite comme responsable.
-Gamin, tu vas nous suivre.
-Je ne penses pas nom soldat, vous allez aussi revoir votre langage immédiatement, je suis le chef de la famille Madigan et vous n’avez ni le droit de m’arrêter, ni le droit de me parler ainsi. 
Je sortis le symbole de ma famille et les soldats reculèrent.
-Si votre Général souhaite me parler, il pourra venir en personne. Mais d’ici là, dites-lui que je ne crains pas l’Aurore et que tous les criminels payeront.
Et fendant la foule je me rendis auprès du propriétaire du bar pour lui payer les dégâts que j’avais occasionné avant de m’en aller tranquillement.
Je ne doutais pas une seule seconde que cela allait se payer à un moment ou un autre, mais d’ici là, j’avais le temps de me préparer à leur venue.
 
Fin du chapitre six – Conséquences face à dieu

 

Vengeance Chapitre 5

Le 05/07/2022

Je me réveillais dans une chambre blanche, bien éclairée, dans un lit confortable au drap frais. Au vu de l'équipement médical un peu partout dans la pièce, on m'avait sauvé de la ruelle et emmené dans un cabinet médicale.
Mais je n'avais plus aucun ami, alors à part les voleuses animale, je ne voyais pas qui pourrait avoir envie de me sauver. Mes blessures avaient étés panser assez serré pour ne pas se rouvrir quand je bougerais. A ne pas douter, mon sommeil avait été agité, je n'avais pas bien dormi depuis le jour du meurtre de ma famille.
-Vous pouvez-vous redresser, mais vous devez attendre pour vous lever.
Je découvrit une jeune fille qui devait avoir huit ou dix ans, des oreilles de loups et les yeux perçant distinct de cette race. Je m'assit en utilisant le dossier comme support. La petite me disait quelque chose, j'avais vu ses yeux quelque part.
-Tu étais dans les cellules hier soir, c'est cela ?
Elle sourit et fit non de la tête.
-Vous avez dormi pendant plus de trois jours, mais oui, je faisais partit des personnes enfermés.
Je la regardais, elle avait le regard clair et ne semblait pas traumatisée.
-Tu as été courageuse et tu vas pouvoir avoir une belle vie.
Je lui frotta doucement les cheveux en lui souriant. Elle me sourit.
-Vous savez, chez nous, caresser ainsi les oreilles d'une personne et considérer comme un acte très intime.
Il regarda la femme chat qui était à la porte avec la femme lapin.
-Chez moi, c'est un signe de tendresse et de réconfort. Cette petite a été courageuse et elle mérite qu'on la félicite. Allez ma petite louve, va t'amuser dehors, nous devons discuter avec ma femme et ma nouvelle meilleure amie.
La petite s'en alla en lui faisant signe.
-Je croyais que nous n'étions pas ami, dit la lapine.
-Et je ne suis pas l'époux de ton amie.
-On peu arranger cela, dit la femme chat en s'installant sur une chaise.
Deux autres femmes entrèrent, une femme louve plus âgée et une femme chat.
-Puis-je vous demander votre nom ? Demanda la femme louve.
-Shu Ninfa.
La femme louve tiqua à sa réponse.
-Pas Madigan ?
Je souris et fit non de la tête.
-Les Madigan sont morts et enterrés. Si vous allez chez eux, vous trouverez des tombes alignés devant l'entrée.
La femme chat soupira.
-Mettons que nous vous croyons, quel que soit vos raisons, nous n'avons pas besoin d'en savoir plus que cela. Nous vous avons soigné pour vous remercier d'avoir aidé à sauver les nôtres.
Son épouse et la lapine semblaient un peu attristé par cette réponse. Elles avaient sûrement dû être punies pour avoir étés incapable de faire ce qu'il fallait.
-Soyez certaines que j'apprécie l'aide que vous m'avez apporter en me soignant, toutefois, mon assistance dans vos problèmes n'est dû qu'à la chance. J'ai déjà expliqué cela à vos deux agents.
-Très bien, dit la femme louve. Mais étant donné que vous nous avez aider, je voudrais vous proposer de vous soigner dans le futur si vous en avez besoin.
-J'apprécie votre gentillesse et j'en abuserais sûrement si une situation comme celle-ci se reproduisait.
-En contrepartie, j'apprécierais beaucoup que vous fassiez l'effort de libérer les notre si vous en croiser.
-Cela me semble raisonnable. Et si je ne risque pas ma vie, je le ferais.
-Merci. Pour information, vous avez sauvé soixante-trois personnes ce soir. Dont douze des nôtres. Nous avons pris soin de tous ceux qui avaient besoin d'un toit. Humain compris.
-Pourquoi me dire cela ?
Son épouse se mit à rire et la seconde femme chat lui fit les gros yeux.
-La vengeance c'est bien. Mais savoir qu'on a fait changer les choses en bien ne peut pas faire de mal, continua la femme louve.  As-tu des questions ?
-Non. Je vous remercie. Je vais rester quelques jours le temps de pouvoir bouger sans ruiner votre travail. Puis je m'en irais.
-Si c'est ce que vous voulez. Je suis docteur. Je me nomme Noémie. Voici la responsable de notre communauté ici, Vanessa. Vous avez déjà rencontrer nos deux agents de terrains. Marie qui a croisé ton chemin au casino. Et Laura qui vous a emmener ici. Si j'ai bien tout compris, vous êtes mariée à Marie. Mais vous semblez préférer la présence de Anne.
-La petite ? Il vaudrait mieux qu'elle ne s'attache pas à moi, je ne vais pas rester.
-Mieux pour elle ou mieux pour vous ? Demanda Vanessa.
Je devais reconnaître que cela était un bonne question. Mais étant donné ma mission, la réponse était clair.
-Les deux.
Vanessa s'en alla en souriant à sa réponse, celle-ci devait lui plaire. Noémie fit sortir les autres et approcha.
-Je vais vérifier vos blessures, je suis sûr que vous serez raisonnable et ne me dérangerez pas dans mon travail.
Je lui tendit mon bras et elle commença à vérifier ses blessures les unes après les autres.
 
Le lendemain, je sortais du lit en utilisant une canne, comme elle me l'avait annoncé, la personne en charge de ma personne était la petite Anne et celle-ci avait beaucoup de chose à lui dire. Je ne pouvais pas faire un pas avant qu'elle n'ait un détail à me donner sur l'endroit ou sur les mœurs des hommes bêtes.
La petite était dynamique, pleine de vie et son sourire me rappelait celui de sa petite sœur. Au bout d'un moment, alors qu'ont étaient dehors, je m'assis sous un arbre et profita du calme et de l'arbre pour me reposer. Elle s'assit près de moi.
-Vous allez faire quoi quand vous serez soigné ?
-La vérité ?
Elle le regarda avec ses grands yeux et je lui frotta doucement les cheveux.
-Je vais continuer ma mission. Je dois me venger pour la mort de ma famille.
-Oh...
-Ma petite sœur et toi aviez le même âge. Vous auriez pu être amis.
-Alors faites-moi une promesse.
-Ça dépend.
Elle leva ses grands yeux face à lui et avec un sourire triste.
-Vous devez revenir en vie.
-Pourquoi ?
-Parce que vous nous avez sauvé nous. Vous devez rester en vie sinon vous  ne pourrez pas en sauver d'autres.
-Anne, tu es jeune, tu dois penser à ton avenir et je n'en ferais pas partie.
Elle soupira puis posa sa tête sur mes jambes.
-Dans notre tribu, nous pensons que ceux qui nous sont proches sont notre famille. Alors tu feras partie de ma vie. Et je veux que tu considères que notre maison est ta maison.
Je lui passa la main sur la tête.
-Tu es beaucoup trop mignonne pour qu'on te dise non. Je reviendrais donc te voir à chaque fois que je serais en ville.
-Super !
Elle était heureuse de façon si spontané et sincère, personne ne pouvait douter de la joie que cela lui faisait. J'aurais aimé que ma sœur soit en vie, il lui aurait présenté et elles auraient pu être amies.
 
Après quelques jours, mes blessures étaient suffisamment soignées pour que je puisse me remettre à l’entraînement. Si la dernière mission avait bien prouvé quelque chose, c'était que j'avais trop négligé cet aspect de ma vie. Alors je commençais par faire une énorme séance d'étirement afin de voir les limites que m'imposait ses blessures.
Mon corps avait déjà bien trop dormi et son oncle lui aurait sûrement fait vivre un enfer pour le remettre en état. Pas à tort, de gros efforts pouvaient entraîner de gros résultat si ils étaient bien dirigés.
Il n'abusa toutefois pas, la conscience d'avoir failli perdre la vie quelques jours plus tôt était une évidence et les sutures pouvaient encore servir.
Le docteur Noémie approcha et le regarda avec l'air vraiment contrariée.
-Si vous voulez à ce point massacrer mon travail, vous pouvez tout de suite rouvrir vos blessures avec une lame.
-Désolé Docteur. Mais j'y vais doucement.
-Qu'est-ce que cela change au final si tu rouvres tes blessures ?
-Si je perds la vie maintenant, je vais pour le coup rendre inutile le fait que vous m'ayez sauvé. Du coup, qu'est-ce qui est le mieux ?
-Aucun des deux !
Je me mis à rire et cessa mes étirements.
-Si je peux me permettre. La question serais de savoir pourquoi vous ne souhaitez pas cesser maintenant. Vous avez après tout, bien remué la boue et tuer beaucoup de leurs membres. N'est-ce pas suffisant ?
-Celui ou ceux qui ont commandité la mort de ma famille sont encore en vie. Je tuerais et massacrerais tous ceux qui auront participé de près ou de loin à cette histoire.
-Même si ce sont des femmes et des enfants ?
-Pas des enfants. Mais des femmes, oui, certainement.
Je levais la tête en essayant de ne pas penser aux conséquences.
-Même nous ?
-Je doute qu'on vous ai invité à rejoindre le groupe Aurore. Ce sont des racistes. Mais oui, même vous. Tout ceux ayant participé à cela devront mourir.
Anne était là, elle le regardait toute triste.
-Comprends moi bien Anne. Je ne suis pas le gentil. Je ne suis pas le prince sur son cheval blanc. Je suis le tueur. Froid. Solitaire. Celui que tout le monde oubliera à la fin de l'histoire. Mais que cela ne dérange pas.
Elle pleura.
-Tu es trop méchant ! Tu as promis !
Elle s'en alla en courant et il soupira avant de se frotter la tête.
-Je crois que je devrais partir rapidement, désolé.
-Ne le soyez pas, elle est libre, elle n'a perdu que son premier amour.
Je me mit à rire et me frotta l’arrière du crâne d'une main.
-Merci de prendre soin d'elle.
-Comment te contacter si nous aurions besoin de toi ?
J'hésitais, je n'avais pas tellement envie de donner un point de rencontre fixe à qui que ce soit. Ni même continuer à avoir des rapports avec des gens n'ayant pas de lien avec ma vengeance.
-Entre les assassinats, pour me reposer et attirer l'ennemi, je serais chez moi. Je vous invite toutefois à ne pas venir sans raison. Comme vous le savez, je ne suis guère raisonnable.
Elle soupira et me fit signe de la suivre vers l'intérieur. On me rendit mes affaires et aussi un sac rempli de quoi faire quelques bandages et soigner des blessures légères. Je prit le temps de remercier mes hôtes et de me diriger vers la sortie.
-Tu as fait une promesse, dit Anne.
Je regardais Anne.
-Oui, j'ai fait une promesse.
-Alors je t'attendrais.
Je lui fit signe et m'éloigna pour disparaître en ville dans la foule. Je devais de toute façon prendre le temps de m’entraîner alors autant reprendre temporairement possession de ma maison et y faire la poussière en passant.
 
Fin du chapitre 5 – Des soins après un échec.

 

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