bakael
Vengeance Chapitre 14
Le 13/09/2022
Bonjour,
je remet encore une fois le lien google doc pour ceux qui voudraient lire cela de facon plus facile.
Google Doc
N'hésitez pas à me faire des retours.
Chapitre 14 :
Je nettoyais ma lame sur la veste du dixième agresseur avant de la ranger. Mon épée allait avoir besoin d’un bon aiguisage après autant d’échanges de coups et de frappe sur des armures. Je tirai donc ma dague et m’approcha du survivant qui se traînait au sol, les mains coupées.
-Je suis devenu brigand y’a six mois seulement et trois fois déjà vous m’avez attaqué en avance là où j’allais aller. Des chevaliers de l’église fanatique qui essayent de me tuer. Jusque là, j’ai laissé couler. Mais je penses que le pape a besoin que je lui fasse une petite visite
-Vous allez crever espèce de monstre !
-Oui, oui, vous dites tous la même chose. Donne moi un truc nouveau. Qui t'envoie ?
-Je suis un chevalier de dieu.
-Qui attaque en traître ? A dix contre un ? Je suis sûr qu’il doit en être fier.
-Espèce de sal…
Je lui balançais mon pied en plein ventre à plusieurs reprises.
-Fini ? Tu vas me dire qui t’a envoyé ? Qui t’a dit où je serais ?
-L’oracle, c’est l’oracle qui nous a renseigné. Vous êtes l’ennemi de l’église.
-Je vois… En fait, je n’ai pas d’autres questions…
Je lui brisais la nuque et soupira. L’église comme ennemi, cela allait renouveler un peu les choses. Il avait traîné sur les routes pendant six mois et cesser d’attaquer des caravanes ne lui ferait pas de mal au final. Surtout que le groupe Laurence commençait à se montrer plus prudent.
-Si je peux m’approcher.
Je me tournais d’un coup, ma lame levé, surpris par la voix dans mon dos. Puis, je vis la Lapine qui se trouvait à quelques mètres et qui attendait patiemment que je lui dise d’approcher ou non.
-Je te cherche depuis des jours et j’ai entendu des bruits de combats.
-Que puis-je pour toi Laura ?
-J’aimerais te demander de l’aide sur un sujet important. Marie sera aussi de l’affaire.
-La chate et la lapine en même temps ?
-Oui, elle te cherche vers le sud, nous n’étions pas certains de quelle direction tu surveillais.
-Alors, de quoi voulez-vous parler au point de venir au milieu de mes affaires ?
-Nous avons appris l’existence d’une autre prison, avec des femmes qu’ils vont vendre. Elle est assez bien gardée et non loin d’ici.
-Bien, j’avais justement envie de retourner en ville. Quand prévoyez-vous l’attaque ?
Je récupérais mes affaires près du feu, mon sac, mon arc et mon carquois.
-Tu sais tirer à l’arc ?
-J’ai appris, cela ne demande qu’un peu d’exercice.
La lapine rit en entendant cela mais fini par abandonner le sujet pour me guider jusqu’en ville sans un mot de plus. A l’auberge, je pris une chambre et me mit directement au lit sans plus attendre. J’avais passé trop de temps dehors dans la nature et ce lit était comme un petit nuage pour moi, me permettant de m’endormir dans la seconde.
Ce furent des voix qui me réveillèrent, quelques heures plus tard.
-Moi je pense qu’il pourrait au moins m’avoir invité. Après tout, il a bien couché avec Vanessa non ?
-Et pourquoi il devrait coucher avec toi s' il a couché avec Vanessa.
-Eh bien, si il n’a pas de préjugés envers les femmes animaux, il devrait aimer une belle lapine comme moi.
-Tu es une idiote Laura. Tous les hommes ne remuent pas la queue devant tes gros melons. Certains agissent pour d’autres choses.
-Bien sûr que si ils aiment tous les seins. On le réveille ?
-Trop tard, dis-je.
Je me redressais et fit craquer ma nuque.
-Alors, on discute de votre mission ou on couche ensemble ?
Marie se mit à rire et Laura fit tressauter sa poitrine.
-On devrait s’amuser un peu et…
Marie lui tapa derrière la tête.
-Certainement pas. Pourquoi tu es toujours en chaleur comme ça ? On a une mission ! Vous pourrez vous amuser quand tous ceux qui sont en prison auront été sauvés.
Je préférais cela moi aussi, je n’avais aucune envie de coucher avec elles. J’avais déjà suffisamment laissé mes envies me guider avec Vanessa. Reproduire encore et toujours les mêmes erreurs était un signe de folie.
Après avoir vérifié mes armes les unes après les autres et aiguiser mes lames, elles avaient eu le temps de me donner tous les détails qu’elles avaient sur l’établissement qui retenait leurs frères et sœurs.
-Bien, je vous propose un plan. Je vais rentrer par la porte dans le bar. Tabasser tout le monde. Pendant ce temps, vous rentrez par derrière et vous trouvez des preuves et quand j’aurais fini, on ira chercher les filles.
Elles le regardaient.
-On n'a pas voulu y aller sans toi car ils sont près de quarante gardes là-dedans. Et toi, tu veux y aller tout seul ? Demanda Marie.
-Y’en aura juste assez pour pas que je m’ennuie.
Elles se regardèrent sans savoir si c’était nécessaire d’aller plus loin ou pas. Mais à la vue de mes armes que je rangeais les unes après les autres, cela ne dut pas leur sembler aussi utile.
J’avais drôlement envie de savoir comment ils faisaient pour contrôler les aller et venus dans un simple bar. Autant dans un bordel, la présence de gros bras s’expliquait, mais pour un bar, quarante gardes, c’était un chiffre plus qu’abusif. Alors que j’approchais, je sortis ma lame au milieu de la foule qui m’ouvrit le chemin et me laissa arriver devant les quatre gardes à la porte qui s'activaient tout de suite pour défendre les lieux.
Je commençais par utiliser mon fourreau pour éclater le nez du premier des gardes qui, en reculant, percuta un second garde l’empêchant d’avancer. Pendant ce temps, ma lame entailla la main armée d’un garde puis se planta dans la poitrine du dernier. Je dégageais ma lame d’un coup de pied et décapita le blessé à la main.
Le dernier garde approcha, je bloquais son attaque repoussant son épée avant de frapper et de lui couper le bras. Il hurla alors que je coupais la gorge de celui qui se tenait le nez.
Le combat avait fait se disperser la foule, mais attira l’attention de ceux à l’intérieur. C’était parfait, l’idée était de mettre assez de désordre pour qu’on ne s’intéresse qu’à moi et je voulais voir jusqu’où je pouvais aller.
A la porte, deux soldats sortirent au moment où j'approchais et j’en renvoya un à l’intérieur d’un coup d’épaule avant de planter mon épée dans la cuisse de l'autre et frappa son visage en la retirant.
-Bonsoir à tous. Je suis venu pour tuer les membres du groupe Aurore. J’invite tous ceux qui ne voudraient pas perdre la vie à s’en aller rapidement.
Après une heure et demi, j’étais assis au bar avec un des soldats au visage couvert de sang. J’avais de nombreuses blessures, dont une à l’épaule qui saignait beaucoup.
-Encore une tournée patron.
-Attendez, vous ne pouvez pas…
-Vos patrons vont tous mourir, je t’invite à ne pas m’ennuyer et me servir jusqu’à ce que j’ai fini d’interroger mon ami.
-Ok, comme vous voulez…
Je pris le verre.
-Alors, qui est ton patron ?
-Je ne dirais…
De ma main libre, je lui fracassais le visage sur le bar, puis versa mon verre dessus.
-C’est triste d’être aussi idiot. Vous avez un briquet ? Je voudrais m’en griller une.
Le barman me tendit des allumettes et je commençais à en faire craquer une au-dessus de la tête du garde qui se mit à pleurer.
-Bah alors copain, pourquoi tu pleures ? Tu refuses de me parler, puis tu voudrais que je sois gentil avec toi ?
-Je ne peux pas parler.
-Tu vois, tu me forces.
J'allumai et mit le feu à son crâne. Il avait les mains plantées sur le bar et ne pouvait pas bouger mais hurla.
-Calme, si tu parles, tu pourras partir sans souffrir.
-Vous êtes malade, cria le barman.
-Moi ? oui. Et vous ?
-Quoi ?
-Les femmes dans la caves, c’est normal ? Vous croyez que je suis là pour tuer des gens ? Non, je suis là pour en libérer. Donnez-moi les noms. Je partirais avec les captives. Ne me donnez rien, je continuerais à vous torturer. Et quand il mourra, je m’occuperais de vous.
-Je vais vous parler, dit le garde. C’est le Duc Mirin qui en est le propriétaire.
-Merci. C’était pas si dur. Comme cela, vous allez pouvoir rentrer. Et prenez votre copain pour l’emmener chez le docteur. Il a quelques brûlures je pense.
Le barman prit le soldat que je libérais de mes dagues et ils s’en allèrent alors que je nettoyais mes lames. Et là, Laura apparut à une porte au fond de la pièce et me fit signe d’approcher.
-Si tu as fini, on a trouvé la porte secrète.
-Parfait, j’arrive.
-Tu as vraiment tué tous ses gens…
Je regardais les corps et haussais les épaules.
-Y’en avait moins que prévu.
J’entrais dans le couloir et vit une dizaine de corps.
-Ah bah voilà, ils étaient là.
Laura soupira et me fit signe de la suivre. Ils n’avaient visiblement que peu d’imagination chez Aurore parce qu’ils avaient encore caché la porte derrière une étagère et c’était encore une cave en pierre sombre. L’odeur de saleté était une évidence au nez pour toute personne qui entrait. Il y avait une demi-douzaine de cellules. Et de ce qu’il pouvait voir, il y avait plus d’une vingtaine de victimes. De l’enfant à la jeune femme.
Alors que Marie ouvrait péniblement les cellules avec des crochets, je fis sauter les cadenas à coup d’épée. La partie marrante de la soirée était terminée de toute manière et une fois tout le monde dehors, je pouvais mettre le feu à tout cela.
Alors qu’elles faisaient sortir les premières, quelque chose me sembla problématique, elles n’emmenaient qu’une partie des femmes. J’entrais dans une des cellules ignorées et découvrit qu’elle ne contenait pas des femmes animales mais des elfes.
-Qu’est-ce que vous fichez ?
-Nous libérons les nôtres et nous partons.
-Et les elfes ?
-On a pour mission de libérer les nôtres. Elles sont le souci de quelqu’un d’autre.
-Elles ont-elles aussi été kidnappées !
-Et ? Les elfes n’ont qu’à venir les sauver.
-Ce sont les ordres de Vanessa ?
-Oui. Ce sont les ordres.
-Alors c’est notre dernière mission commune. Partez avec les autres en bonne raciste. Mais ne revenez plus jamais rien me demander.
-Attends tu ne peux…
Je pris Marie par le visage et la colla à la grille.
-Ne discute pas, on se quitte sans effusion de sang. Mais votre comportement me dégoute. Vous pourrez le dire à Vanessa. Et restez loin de ma maison. Je ne veux plus vous y voir. Ne me forcez pas à vous considérez comme un ennemi.
Je lâchais ma prise sur elle puis l’ignora pour faire sortir les elfes de leurs cellules. Toujours en colère à cause du comportement de ceux que je considérais comme mes seuls alliés jusque là.
La seule personne que je connaissais dans le coin était la veuve Hill, mais elles ne pourraient pas y aller à pied après tant de temps passé en prison. Contrairement à moi, elles étaient épuisées et malades.
Une fois dehors, je trouvais un chariot de transport de marchandise, ce n’était pas confortable, mais au moins, ce serait mieux que de rester là. Il était temps de prendre la route.
Fin du chapitre 14 Libération
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Vengeance Chapitre 13
Le 06/09/2022
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Ce fut un mois difficile, pas parce que j’eu du mal à travailler ou que j'ai reçu des blessures. Non, de ce côté-là, mon entraînement avec les loups m’avait permis de devenir un assassin assez efficace. Mais plutôt que les voyages et toutes les cibles eurent raison de mon endurance. J’avais réussi à tuer plus de vingt assassins en un mois. Assez pour créer beaucoup de désordre dans la fourmilière.
Mais j’étais épuisé et je décidais de m’arrêter pour me reposer quelques jours dans une ville ayant un grand magasin du groupe Laurence.
Après m’être installé à l’hôtel, je profitais de leur grand bain pour me délasser tranquillement et réfléchir à la suite. Je voulais laisser les marchands tranquilles jusqu’à ce que j’aie fini avec la liste mais l’occasion était trop bien venue.
Cela faisait trois heures que je flottais tranquillement quand un homme vint s’installer de l’autre côté du bain et posa une serviette sur son visage.
-Je ne pensais pas te trouver ici pour de vrai.
-Et je ne pensais pas que tu me trouverais si facilement que je n’aurais pas une journée de repos, répondit-je.
-Tu as toujours aimé les grands bains, j’ai donc cherché l’hôtel avec le meilleur bassin.
-Merci d’avoir envoyé les corps dans l’ouest. Ils étaient certains que j’étais loin et j’ai pu m’occuper de Hill.
-Rien de bien compliqué, je serais toujours présent pour un copain.
-Et pour la juste rémunération.
-Tu es encore plus cynique que moi, alors ne joue pas la vierge effarouchée. Tout ce paye.
-Et toi ne joue pas sur notre amitié.
Il se mit à rire et me jeta sa serviette.
-Je dois dire que tu m'impressionnes. Tu as fait un bout de chemin depuis le manoir Hill. Et tu as laissé un tas de cadavres aussi.
-Une vingtaine.
-Vingt huit pour être précis.
-Hum…
-Sans compter tous ceux de la maison Hill. Mais en laissant une veuve en vie.
-Elle avait déjà bien assez souffert.
-Tu as toujours ce cœur d’or. Tes parents seraient fiers.
-Jusqu’à ce que l’on leur apprenne que je tue des gens de sang froid en les torturant.
-Tu penses vraiment qu’ils n’auraient pas fait de même ? On a tous les deux subi le même entraînement et on sait tous les deux que nos parents étaient loin d’être de simples nobles incapables. Ils n’auraient peut-être pas tout approuvé mais auraient sut voir le bien généré.
-Et toi, tu as fini dans le commerce de l’ombre et moi dans le massacre de masse.
-Pas faux. Alors, que vais-je devoir faire pour toi pour que tu m’appelles ? J’aimerais ne plus avoir à emmener de corps à la basilique ou au palais.
-Tu as eu du mal ?
-Non. Mais les efforts ne semblent pas valoir les bénéfices.
-Tu vas encore me dire que tu n’es pas assez bien payé ?
-Je ne suis pas assez bien payé.
-Promis, la prochaine fois, on partira avec dix pourcents de plus.
-Quinze.
-Dix. Sinon je trouverais un autre marchand véreux. Le groupe Laurence par exemple.
-Vu le boulot de cochon qu’ils font, ce serait une erreur.
-Cela n’a pas l’air d’être des amis à toi.
-Ce sont des escrocs et des incompétents. Je n’ai aucune idée de comment ils restent à flots.
-Combien tu négocierais l’information ?
-Comment cela ?
-Si j’avais l’information, on restera au prix d’origine ?
-C’est tentant, mais si tu as trouvé l’information, c’est qu’elle peut être trouvée.
-Tu diras bien ce que tu veux. Mais tu ne trouveras rien. J’ai tendance à brûler tout sur mon passage et les informations avec.
Mon ami soupira, puis se leva.
-D’accord, d’accord. Tu as gagné. Fini ta baignade et viens manger. J’offre le repas.
-Merci.
Je pus finir de profiter de mon bain tranquillement avant de devoir continuer cette discussion.
La salle était quasiment vide, ce qui était assez étrange, alors j'ai pris le couteau dans ma manche et vérifié que mon épée n’était pas bloquée dans mon fourreau.
-Ne soit pas tendu, j’ai privatisé les lieux. Ses gens là sont mes agents.
Je fis signe aux personnes et alla m'asseoir à la table du centre.
-Autant pour rester discret.
-Le groupe Aurore sait déjà où tu es. Nous avons dû nous occuper de six assassins depuis ton arrivée.
-Ne me vole pas mon travail.
-Ne te fais pas de soucis, ce n’est pas dans mes intentions. Mais je pense aussi à ma sécurité personnelle.
Je pris quelques secondes pour réfléchir puis prit le verre qu’on m’avait servi.
-Est-il possible qu’ils soient ici pour toi ?
-Non. Pourquoi ?
-C’est la troisième fois que je suis attaqué, alors que mes déplacements sont aléatoires. Même moi je ne sais pas ce que je vais faire. Alors j’aimerais savoir comment ils me suivent.
-As-tu pris contact avec des personnes en leur donnant ton itinéraire ?
-Non. A part toi, mais que cette ville pour te faire venir ici.
-Et il n’y avait pas d’indication de ton lieu d’hébergement, donc ce n’est pas cela.
-Et de toute façon, les fois précédentes, je ne t’ai rien dit.
-Alors ils doivent avoir quelqu’un qui te piste.
-J’y ai pensé la seconde fois et je me suis arrosé de poivre et de parfum avant de m’en aller pour dissimuler mon chemin à un homme bête. Puis j’ai pris par une rivière que j’ai traversée après m’être laissé flotter sur deux bon kilomètres.
-Et on me dit paranoïaque…
Je regardais mon reflet dans le verre.
-Mon visage est facilement identifiable pour eux maintenant, mais là, c’est trop rapide pour qu’ils me trouvent.
-Je suis d’accord. Il y a quelque chose de louche. Qu’as-tu encore fait ? Tu as énervé qui après le roi et le pape ? Les sorciers de la grande tour ? Les elfes ?
-Je n’ai jamais rencontré d’elfes.
-Mais des mages ?
-Je ne saurais pas dire, à moins qu’ils se baladent tous en robe et avec un grand chapeau, il me semble difficile de savoir qui j’ai tué.
-Je crois que la plupart ne le font plus. Du coup, en effet difficile à dire.
-Je dois trouver la raison pour laquelle ils savent en avance où je vais me rendre.
-En avance ?
-Eh bien, ils sont sur place quand j’arrive.
-En avance… Dit moi, connais-tu l’existence de l’Oracle ?
-La pseudo voyante ?
-Vu ce que nous venons de faire ressortir de nos réflexions, je suis presque certain que son talent ne doit pas être si théorique.
-Hum, je me rappelle d’un homme qui m’a dit que les gardes en charge de l’Oracle étaient dans le groupe Aurore.
-Donc, si je comprends bien, tu as réussi à vraiment énerver l’église.
-Je fais cet effet sur les gens.
-Je te le confirme. J’ai toujours très envie de te frapper.
Ils mangèrent en discutant tranquillement et à la fin du repas, son ami soupira.
-Bien, alors qu’est-ce que tu as sur le groupe Laurence ?
-S’ils ne s'inquiètent ni de leurs achats, ni de leurs ventes, c’est qu’en vérité, ils servent de plateforme pour passer l’argent et les articles illicites du groupe Aurore. Ce n’est pas un commerce, c’est une couverture.
Il se tapa la tête sur le bord de la table.
-Pourquoi n’ai-je pas compris ? Tu es obsédé par le groupe Aurore. Si tu as une information. C’est lié à Aurore.
-Ravi de voir que tu as enfin compris. Je ne suis pas obsédé, je suis en mission.
-Nous savons tous les deux que tu es obsédé. Tu es prêt à te suicider pour l’accomplir. Tu iras aussi loin que nécessaire. Et c’est cela qui prouve ton obsession.
Je ne répondis pas, il avait raison, alors cela ne servait à rien de vouloir faire le malin et je me contentais d’acquiescer.
J’avais décidé de passer trois jours à me reposer et c’est ce que je fis. Mais le dernier jour, alors que je baignais dans le bain. Un colosse m’attrapa le visage et m’enfonça dans l’eau. Il profitait de son poids pour me surpasser physiquement et me garder loin de l’air libre.
Je gardais mon calme, il fallait que je sois conscient pour la suite. Et donc que j’évite d’utiliser mon énergie et mon air en vain. Du pied, je commençai à frapper mon adversaire tapant sa cuisse, son ventre. Puis je fini par trouver ce que je cherchais et frappa son entrejambe à plusieurs reprises.
Quand on me lâcha, je retournais à l’air libre et je quittais le bain tout de suite. Le titan était là, en train de se tenir l’entrejambe et de hurler des insanités. Je pus donc reprendre ma respiration calmement et retrouver mes forces. Je fus de retour avant lui et prenant une serviette je m’approchais de lui en faisant tremper le morceau de tissu.
Me plaçant dans son dos, je passais la serviette autour de sa gorge et commençai à l’étouffer en plaçant mes pieds dans son dos. Mon assassin chercha d’abord à écarter le tissu mais finit par renoncer et tenta donc autre chose et ce laissa tomber sur le dos dans le bassin.
Mon dos frappa le fond du bassin, mais je ne lâchai pas prise et continua à l’étrangler. Il finit par moins se débattre et je remontais à la surface avant de le tirer au bord du bassin. J’avais besoin de noms et il devait encore vivre un petit moment. J’allais récupérer mon couteau dans mes vêtements et planta tout de suite les deux épaules du colosse. Plus que le torturer je voulais tout de suite le rendre incapable de se défendre.
-Allez mon grand, c’est le moment de commencer à discuter.
-Comment…
Je plantais ma dague dans son flanc.
-Tu es un assassin, tu dois savoir que cette blessure va te tuer mais lentement.
-Espèce de…
Mon poing frappa le visage de l’assassin.
-Ton patron.
-Je ne parlerais pas.
Ma lame se planta dans sa cuisse et il hurla de douleur.
-Je ne suis pas un plaisantin. Et tu dois le savoir, au bout du bout, tout le monde parle.
Pour marquer le coup, je fis tourner la lame dans sa chair pour aviver la douleur.
-Espèce de sal…
-Le nom de ton patron, je ne le demanderais plus. A chaque fois que tu ne répondras pas, je planterai ma lame quelque part dans ton corps.
-Va te faire fou…AAAAAAAAAAAAAAAA
Ce n’était pas le petit criminel de base, il savait tenir et le faire parler du groupe Laurence demanda bien plus de temps que ne valait vraiment l’information.
Après avoir nettoyé le sang qui avait giclé sur moi, je me dis que tout ce repos n’avait pas servi à grand-chose car j'étais déjà fatigué. Il était temps de secouer un peu les marchands.
Quand je remontai, mon ami était là et observait ses hommes en train de sortir les corps de trois personnes.
-On a eu de la visite.
-Il y en a un gros en bas. Dis-moi, tu saurais me vendre un arc et un stock de flèche ?
-Tu sais tirer à l’arc ?
-Pas encore, mais je vais apprendre.
-Et tu comptes faire quoi ?
-Je vais me lancer dans le grand banditisme.
-D’assassin a bandit de grand chemin, on peut dire que tu creuses ton chemin à deux mains vers ta tombe.
-Mais tu seras ravi d’apprendre que je compte attaquer tous les convois du groupe Laurence que je vais trouver.
-Oh, dans ce cas, je vais même t’offrir l’arc et les flèches.
-Tu es généreux. J’aimerais que tu trouves des informations sur l’oracle. Si c’est vraiment cela mon souci, je vais devoir le régler rapidement.
-Attaquer l’oracle… Demain tu vas t’attaquer au roi…
Il vit que j’étais tout à fait sérieux et soupira.
-Tu te rends compte j’espère que tu joues à un jeu dangereux, l’oracle est, comme le pape, une figure de la religion.
-C’est pour cela que je veux des informations, pour ce que j’en sais, seulement la garde royale sert le groupe Aurore.
Je remontais dans ma chambre, laissant mon ami gérer les soucis. Une dernière nuit de repos avant de me remettre activement au travail.
Trouver des informations sur les caravanes du groupe Laurence ne fut pas difficile. Comme tout bon marchand, quand ils avaient établi leurs routes et que cela fonctionne bien, ils laissaient les choses ce faire toutes seuls. La couverture devait fonctionner toute seule pour permettre aux agents de s’activer sur la contrebande.
Mais comme cela je pus me préparer à l’avance à l'arrivée du convoi et même préparer tout un tas de pièges et de chausses trappes. C’était ma première attaque, je ne voulais rien laisser au hasard. Un genou au sol, trois flèches plantées devant moi, j’attendais qu’ils approchent pour se dissimuler derrière un buisson.
J’avais choisi cet endroit car ils ne pouvaient pas éviter mes pièges. Mais aussi parce que presque personne ne passait par là et que cela éviterait d’être dérangé durant l’attaque. J’entendis les chariots approcher, roulant sur le chemin de terre et les cavaliers protégeant le convoi.
Quand les premiers cris survinrent, c’est qu’ils avaient atteint la zone de l’attaque et qu’ils étaient dans le piège. Là, après avoir allumé un petit feu à mes pieds, j’allumais ma flèche et tira sur le premier chariot. Puis, je fis de même avec les deux autres flèches sur les chariots suivants. Je ne comptais rien voler, ainsi, je voulais créer le plus de désordre possible pour tuer tout le monde.
L’incendie fut efficace, la panique créée me permit de tuer plus de la moitié des gardes avec des flèches. Jusqu’à ce qu’ils réalisent que j’étais le problème à régler. Là, ils laissèrent tomber l’incendie et tournèrent leur attention vers moi. Alors j’abandonnais mon arc et tira mon épée pour affronter les ennemis qui approchaient.
Ils étaient si mal entraînés que cela ne prit que quelques secondes à s’occuper d’eux. Je me rendis ensuite aux chariots et pris la vie de tous ceux qui tentaient de sauver les chariots des flammes. Puis quand je fus seul, je libérais les chevaux et les laissaient s’en aller seuls.
-Pourquoi ? Vous vous rendez-compte de la valeur de toutes ses marchandises ?
-Aurore.
L’homme recula.
-Vous vous rendez-compte du prix d’une vie humaine mon bon marchand ? Combien négociez-vous la valeur de votre vie pour que je ne vous tue pas ? A combien se négocie une vie dans le groupe Aurore ?
-Attendez, je ne suis pas du groupe Aurore, je suis un marchand du groupe Laurence.
-Très mauvaise technique de négociation.
-Vous aurez tout mon or.
-Aucune importance de mon point de vue.
-Quoi ? Mais tout le monde aime l’or ?
-Moi j’aime voir les choses brûler. Ça me rappelle les repas avec ma famille en hiver. On est pile dans cette situation non ?
-Je… Qu’allez-vous faire ?
-Te torturer pour que tu me donnes des noms. Puis je pourrais réfléchir à si je vais devoir tuer votre famille et vos amis.
-Mais pourquoi vous feriez cela ?
-Vous travaillez pour le groupe Laurence, la couverture du groupe Aurore. Et ils ont massacré ma famille. Je ferais donc tout pour mettre fin à leurs activités et j’irais aussi loin que ce sera nécessaire.
-Vous êtes fou…
-Oui, totalement. Je suis malade. Je vois ma sœur morte à chaque enfant. Je vois mes parents face à chaque couple. Vos hommes n’ont pas montré la moindre pitié face aux enfants et aux femmes. Pourquoi suis-je fou et vous normaux ?
-Mais je n’ai rien fait !
-Oui, tu n’as rien fait, depuis des années tu travailles pour eux sans rien faire, tu es coupable.
L’homme ne donna pas d’information, mais je n’en avais pas besoin, car j’allais prendre du temps pour devenir un brigand de grand chemin et détruire définitivement le groupe Laurence.
Quand ce dernier fut enfin mort, je prit le temps de regarder les chariots brûlés correctement.
Il y avait une ou deux choses qui pouvaient améliorer sa stratégie et l’efficacité de ses interventions. Surtout qu’ils allaient sûrement augmenter le nombre de personnes à sa poursuite.
Fin du chapitre 13 – Un repos fatiguant.
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Vengeance Chapitre 12
Le 30/08/2022
Bonjour, avant de mettre le chapitre, je vous annonce le format Google docs pour permettre à tout le monde de lire cela dans de bonnes conditions.
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N'hésitez pas à me faire des retours.
Chapitre 12 :
Je n’avais jamais pensé devenir domestique, mais un serviteur avait tout un tas de possibilité de déplacement et on ne lui demandait rien d’autre que de faire son travail. C’était parfait, car je jouais le débile et je m’occupais du jardin. Une place de choix pour me balader sur le domaine des Hills et pouvoir analyser les aller et venus de tout le monde.
Ainsi, accroupi dans le jardin, je coupais des branches de bosquet pour faire en sorte que ce soit très droit et que rien ne dépasse. Cela m’offrait l’excuse parfaite pour m'entraîner pendant que j’étudiais ma cible.
-Eh le débile ! Tu penseras à couper du bois quand tu auras fini de ramasser les morceaux de branches.
Je lui sourit et leva le pouce pour indiquer que j’étais d’accord. Passer pour un simplet était simple, sourire, toujours dire oui et ne jamais parler suffisait. Les gens pensaient tout de suite que vous êtes débile et passeraient à autre chose. Et une fois qu’ils vous prenaient pour un crétin, ils parlaient devant vous sans souci et ne faisaient plus attention à votre présence. Vous devenez invisible et en même temps vous pouvez entendre des tas de choses.
Une fois que j’eu fini avec les haies, le temps était venu de retourner d’aller couper du bois. C’était non loin du terrain d'entraînement du seigneur et de la garde. Parfait pour assister à quelques petits évènements. Après avoir retiré ma chemise, je fis jouer mes muscles afin de m’échauffer et prit la hache pour commencer à couper du bois.
C’était parfait, toutes ses tâches me permettaient d’exercer mes muscles et garder la forme. Il fallait que je trouve d’autres métiers du même genre pour pouvoir infiltrer des organisations diverses.
Après deux heures à frapper des bûches avec autant de force que possible. Une monture approcha, je le vis se cabrer juste à côté et j’eu juste le temps de rattraper la cavalière avant qu’elle ne finisse par frapper le sol avec son front. C’était une femme que j’avais déjà vu de loin, elle était la femme du Duc et surement une des personnes que je devrais exécuter dans les jours à venir.
L’animal continua à s’exciter, je laissais la femme et alla m’occuper de calmer le cheval. Il me regarda avec défiance pendant quelques secondes avant de redescendre et me laisser lui caresser le museau.
En entendant des gens approcher, je repris mon rôle de débile en caressant l’animal et en posant mon visage contre son pelage avec un grand sourire.
-Bravo le débile ! Tu as sauvé notre maîtresse ! Bon boulot.
J'ai reçu de grandes tapes dans le dos et faillit contre-attaquer mais comme je tenais les rênes, j'ai réussi à me retenir suffisamment longtemps pour que cela ne finisse pas mal. Je souris au soldat qui me félicitait et lui montra mes pouces pour lui dire que tout allait bien avant de recommencer à caresser l’animal.
-Pourquoi l’appelez vous le débile ? Il est mon sauveur.
-Désolé madame, mais notre nouveau jardinier est un peu limité, il est aussi muet et donc personne ne sait comment il s’appel.
-Alors appelez le, le jardinier, dit-elle furieuse. Merci de m’avoir sauvé.
Je lui sourit et m’inclina plusieurs fois avant de recommencer à m’occuper du cheval.
-Il semble bien vous aimer. Pourquoi moi il me déteste.
Je la regardais et puis regardais le cheval, puis je regardais le sol puis je souris. Je mimais pendant quelques minutes l’idée que l’animal n’était pas habitué à son odeur et cela fut difficile de ne pas rire en voyant leurs têtes qui essayaient de comprendre ce que je voulais dire.
-Madame, je crois que j’ai compris. Il essaye de vous dire que votre cheval doit s’habituer à vous et connaître votre odeur.
-Oh…
-Mon père mettait toujours sa veste avec les nouveaux chevaux pour cela, dit le soldat.
Je mimais l’acte de donner son écharpe, elle mit quelques minutes puis me la tendit. Je pris le tissu et l'enroulai autour du cou du cheval qui d’abord perturbé fini par reprendre son calme en acceptant les caresses que je lui offrais.
-Vous êtes très doué avec les animaux, dit-elle. Plus que jardinier, on aurait dut faire de vous le palefrenier.
Je fis non de la tête et montra le bois que je coupais.
-Je comprends, le travail que vous aimez et savez faire est là.
Je lui fis signe d’approcher doucement, puis montra ma main au cheval et lui laissa la sentir avant d’attendre que l’animal la lèche pour le caresser, puis je fis des signes de la tête à la femme de lui montrer sa main. Elle le fit, le cheval hésita un peu, sentant l’odeur, puis passa doucement sa langue dessus et elle lui caressa le museau. Je lui sourit et recommença à caresser le cheval.
Ils restèrent encore une dizaine de minutes avant de s’éloigner et me laisser reprendre mon travail.
Avec cela, j’avais attiré l’attention, il me fallait rapidement retourner à l’incognito. Je ferai mes tâches en restant loin des gens le plus possible.
Le lendemain, j’étais en train de creuser un trou pour planter des rosiers quand la propriétaire s’approcha suivit par le majordome ennuyer qui trottinait pour la suivre. Elle me tapota l’épaule pour attirer mon attention. Je lui sourit et m’inclina plusieurs fois pour la saluer.
-Jardinier. J’aimerais que vous m’aidiez à remonter à cheval. Ma monture semble vous apprécier et je suis un peu inquiète.
Je lui souris et leva mes deux pouces pour lui dire oui.
-Vous voulez bien ?
Je fis oui de la tête à plusieurs reprises et l'entraîna en direction des écuries. Elle rit de ma simplicité alors que le majordome outré me hurlait dessus. Je m’arrêtais pour le regarder faisant celui qui ne savait pas et lui laissa me faire la morale.
-Ne soyez pas aussi coincé, il ne souhaite que répondre à mes attentes et n’a aucune vilaine pensée.
-Désolé madame, mais le personnel doit savoir se tenir correctement en votre présence et en présence du maître.
-Vous voyez Jardinier, notre bon ami Sylvain est très soucieux de ma personne. Il me mettrait sous verre s' il le pouvait.
Je pris un air triste et elle me sourit.
-Ne vous inquiétez pas, vous n’avez rien fait de mal. Allez, allons rejoindre mon cheval.
Je fus forcé de m’impliquer avec elle pour qu’elle réussisse à se familiariser avec sa monture. Pendant une heure, à lui faire brosser l’animal sous les hurlements du majordome qui ne voulait pas que la maîtresse de maison face cela. Ou l’aidant à monter sur le dos pour trottiner doucement autour de la grange sous surveillance.
Alors qu’on ramenait le cheval à son box pour le brosser une nouvelle fois, un serviteur apporta un message au majordome qui le lit en diagonal avant de le mettre dans sa manche.
-Quelque chose d’important ?
-Un message pour monsieur votre mari.
-Ce n’est pas la question.
-Assez important oui.
-Et qu’est-ce que dit le message ?
-Le contenu est pour le maître.
-Je vous ai demandé son contenu, pas une réponse évasive.
-On nous annonce que Madigan est parti vers l’est est laissé derrière lui des corps de nos hommes.
-Le criminel que cherche mon mari ?
Ainsi, le majordome était au courant des activités de son maître.
-Oui. Il continue à tuer des gens un peu partout. Nous cherchons un moyen de le stopper.
-Allez rapidement prévenir mon mari, il doit savoir tout de suite ce qui ce passe.
Le majordome hésite puis finit par s’en aller.
-Je dois dire, Mickaël, que je suis surprise de vous voir aussi téméraire…
La surprise faillie me faire lâcher la bride mais je la regardais.
-Je vous ai rencontré il y a quatre années de cela à l’anniversaire de votre grand-mère. Vous étiez moins musclé et vous n’aviez pas cette cicatrice au visage.
Je lui souris.
-Je vois. Et pourquoi ne m’avez-vous pas dénoncé ?
-Je suis une femme trophée, mais je ne suis pas dupe des activités de mon mari. Ainsi, vous êtes venus pour mettre fin à cela.
-Oui.
-Et vous allez tuer tout le monde ?
-Pas si je n’en suis pas obligé.
-J’aimerais vous aider, pour assurer la survie des serviteurs.
-Pas de Sylvain.
-Je crois comprendre pourquoi. J’accepte.
-Envoyez Sylvain ce soir dans la serre. Je m’occuperais de lui et établirait qui est mêler directement au groupe Aurore afin d’épargner les autres.
-Bien. Merci de ne pas avoir décidé de me faire avoir un accident.
Je lui souris et repris mon rôle de jardinier en m’occupant avec elle du cheval.
Je ne faisais pas confiance à ma nouvelle amie, mais il fallait bien tester pour savoir ce qui allait se passer. Si elle n’était pas honnête, je ferais voler sa tête sans aucun scrupule. Mais je voulais donner sa chance à une personne m’ayant couvert. Et puis, elle était une femme objet, vendue pour devenir l’épouse d’un vieux nobles ayant de nombreuses années de plus qu’elle.
Si je tuais son mari, elle deviendrait veuve et libre. Pour elle c’était sûrement la meilleure possibilité. Et cela expliquait pourquoi elle le soutenait même si cela signifiait risquer sa vie. Après tout, il n’était pas connu pour sa demi mesure.
Le majordome arriva et semblait ne pas savoir pourquoi il venait jusqu’à là. Il me vit et fut ennuyé par ma présence.
-Que fais-tu là toi ? Cet espace est interdit la nuit.
J’attendis qu’il se rapproche et lui envoya un coup de matraque en plein front, le faisant s’écrouler au sol inconscient. J’emmenais le corps dans les bois assez loin de la maison. L’idée était de ce mettre suffisamment loin pour qu’on entende pas la torture. Car il doutait vraiment que cet homme balance tout sans qu’on l’y aide.
Je l’accrochais à un arbre par le pied et tirant sur la corde je le fis pendre dans l’air. Après cela, je le réveillais à coup de claques. Je n’avais pas le temps de le laisser reprendre conscience par lui-même.
-Je vais vous poser des questions, si vous répondez bien, on fera sans violence, sinon…
-Va te faire foutre.
Je lui assena un coup de poing en plein estomac et il cracha l’air de ses poumons avant de reprendre son souffle difficilement.
-Je veux les noms de tous ceux qui sont impliqués avec le groupe Aurore.
Je sortit un couteau et le fit passer devant ses yeux.
-Si je parle, je suis un homme mort.
Je lui entailla le bras.
-Des noms.
Cela dura un peu, mais au bout d’un moment, couvert de coupure, il donna tous les noms liés à Aurore qu’il connaissait. Des informations intéressantes, suffisamment pour abréger les souffrances de cet homme. Pas pour le laisser en vie, car avec ses connaissances, il était clairement un membre du groupe Aurore.
Je retournais au lit, pour un sommeil doux et sans cauchemar.
Au lever du jour, je finissais de planter les rosiers, mon travail de jardinier. L’idée était de tout faire comme si de rien était, après tout j’étais le débile et le dernier qu’on viendrait accuser.
Les soldats s’agitaient, je regardais les gens qui passaient autour de moi, puis l’un d’eux s’arrêta.
-Prends ta pelle et suis moi.
J'obéis tout de suite et partit à sa poursuite avec ma pelle à la main. En arrivant au corps, je pris l’air horrifié et je m’écarta rapidement, tournant le dos à tout le monde pour mettre deux doigts dans ma bouche et me faire vomir. Ils se mirent à rire en entendant cela, mais au moins, cela me rendrait encore plus innocent. Mais même si c’était une bonne idée, le goût du vomi dans la bouche avait quelque chose de désagréable.
-Tu vas creuser une tombe. Tu vomiras plus tard. Creuse !
Ils me laissèrent creuser et s’en allèrent, sûrement pour chercher des indices et interroger le personnel de garde de nuit. Moi je me suis mis à creuser comme ils le souhaitaient et c’était un excellent exercice pour garder la forme.
Après une heure, les soldats revinrent avec le capitaine de la garde et me regardèrent continuer à creuser alors que seul ma tête dépassait du trou.
-Tu fais quoi le débile ? Cria le soldat.
Je le regardais et mimant l’idée de creuser, puis levant le pouce.
-Ca suffit le trou est assez profond, dit le capitaine. Sort de là et jette le corps dans le trou.
J'obéis aux ordres, poussant avec répulsion le corps dans le trou.
-Bien, bouche le maintenant et tu peux prendre ta journée, tu es tout pâle.
J'obéis après m’être incliné devant le capitaine qui s’éloignait déjà avec ses hommes. Ils comptaient visiblement faire en sorte de ne pas divulguer tout cela et ne pas inquiéter tous ceux qui savaient qu’ils seraient la cible de ma vengeance.
Après avoir rebouché le trou, je pris le temps de prier, continuant mon rôle de crétin afin de tromper une surveillance qui pourrait être en cours.
Je me rendis ensuite au puits pour boire et faire passer le goût du vomi dans ma bouche. Maintenant que j’avais réussi à trouver les noms, il fallait s’occuper de nettoyer l’endroit de tous les membres du groupe Aurore. Et cela passait par de l’assaisonnement de repas pour mettre tout le monde dans les bras de morphée. La même chose que j’avais faite aux mercenaires mais en non mortel pour cibler les victimes de mon massacre.
A la tombée de la nuit, tout le monde sur le domaine était inconscient, ayant pris la drogue à action lente que j’avais mis dans la nourriture. Je traversais les baraquements en mettant à mort les dirigeants. Puis retourna à la maison et m’occupa des quelques membres présents, comme le comptable, l’avocat ou le gestionnaire d’approvisionnement.
Je fus un peu surpris de trouver ma nouvelle amie encore consciente et m’attendant à la porte de sa chambre à coucher.
-J’aurais adoré que tu m’enseignes ce mélange avant mon mariage. Je m’étonnais de pas te voir au repas et j’ai compris pourquoi quand j’ai vu la femme de chambre s’endormir debout.
-Mon grand-père aimait faire des expériences étranges sur divers composés chimiques. D’après ma grand-mère, tout ce qu’il créait finissait par exploser. Mais il avait aussi des mélanges moins dangereux.
-Y’a-t-il quelque chose que tu ne sais pas faire ?
-Hum, en général, je fais en sorte d’apprendre le nécessaire. Mais j’avoue ne pas savoir faire un bon chili.
Elle rit, j’ouvris la porte et entrai dans la chambre sans plus attendre. Son mari était là, allongé sur le sol, alors qu’une servante avait été portée sur le canapé. Je souris et m’approchais du maître des lieux. Il devait parler un peu avant que je mette fin à sa vie. Je le pris par le pied et le tira derrière moi, l’arbre de la veille serait parfait pour ce travail.
Elle me regarda passer sans un mot, puis après une minute, finit par me suivre. Je ne pouvais pas lui en vouloir de souhaiter voir la fin de tout cela de ses propres yeux.
Arrivé à l’arbre, je pris le temps d’attacher l’homme par les poignets et le souleva au-dessus du sol. Puis je sortis une fiole de ma poche, elle contenait un produit dont le parfum pourrait réveiller les morts. Pendant une bonne minute, il cligna des yeux, grognant,
-Qu’est ce… qu’est ce que c’est que ce bordel ?
-Vous devez vous en douter, mais je ne suis pas vraiment jardinier.
-Quoi… Madigan ?
-Ah, voilà, vous êtes bien réveillé. Comme vous devriez vous en douter à la vue de la situation, j’ai des questions à vous poser. Sinon, je vous aurais déjà tué.
-Je ne dirais rien espèce de bâtard.
Je lui mis un coup de poing au ventre. Décidément, ils étaient tous les mêmes. Ils avaient tous besoin d’aide pour commencer à parler. Je jouais ce petit jeu depuis un certain temps, alors je lui assénais un coup de couteau au bras tout de suite.
-Mais pourquoi ?
-Je vous ai dit, je veux tout savoir. Qui a souhaité la mort de ma famille ? Qui donne les ordres chez Aurore ?
-Je ne sais pas. Je suis un simple banquier.
-Je sens que vous allez souffrir.
-Quoi ?
Ma lame se planta dans sa jambe droite.
-Ce qui est bien avec le corps humain, c’est qu’il y a des nerfs tout le long de celui-ci et donc autant d'endroits douloureux.
-Pourquoi je devrais parler ? Tu me tueras quoi qu’il arrive !
Je lui plantais le couteau dans la cuisse gauche, l’y laissant, puis je m’approchais de sa femme, l’attrapant par les cheveux je la jetais au sol devant lui.
-Parce que sinon, je tuerais toute votre famille, jusqu’aux enfants de vos cousins. En commençant par votre femme.
-Je…
Je repris le couteau et l’approcha de la gorge de mon amie qui pleurait de douleur sous le choc.
-Alors, cela est-il assez motivant ?
-Je… Je ne connais pas le nom du client, on ne me donne pas ce genre d’informations. Je connais les cibles et les montants à payer.
-Bien, on avance ensemble. Maintenant donnez-moi le nom de ceux qui vous donnent ses informations.
-Je ne sais pas…
Je revenais vers lui et lui planta le couteau au niveau du genou. Frappant l’os et le faisant hurler.
-Voyons, soyez raisonnable. Sinon je vais penser que je n’ai pas l’air sérieux.
-Non, vous avez bel et bien l’air sérieux, dit-il en pleurant. On m’envoi une liste de cibles, le montant des primes à verser auprès des assassins.
-Donc vous avez des listes d’assassins ?
-Oui, dans mon bureau, il y a des listes dans mon coffre.
-Bien, mais qui vous amène les listes ?
-Des marchands du groupe Laurence.
-Donc, vous ne savez pas qui vous paye vous ?
-Le groupe Laurence, je ne fais office que de transitaire car mes finances ne sont pas surveillées.
-Le groupe Laurence vous paye, vous payez les assassins. Donc qui paye le groupe Laurence ?
-Je ne sais pas, les informations sont cloisonnés. Pour ce que j’en sais, ils pourraient avoir d’autres personnes ayant le rôle de banquier..
-Je vois. Et durant toutes ses années, personne n’est jamais venu vous voir ou ne vous a contacter ?
-Non.
-Je vais laisser votre famille en paix. Mais pour avoir participé à la mort de mes parents, je vais vous tuer.
-Non, j’ai de l’argent, je vous donnerais tout. Je vous donnerais même ma femme. Mais ne me…
Mon couteau se planta dans sa gorge et ses yeux s’ouvrirent en grand avant de commencer à se voiler.
-Non merci.
Je me tournais vers la jeune femme qui se releva et tapa la poussière sur sa robe.
-Vous auriez pu y aller un peu moins fort.
-Au risque de devoir vous frapper plus fort s' il ne me croyait pas ?
Elle haussa les épaules.
-Etant donné que vous avez respecté notre accord, je ne vais pas me plaindre non plus. Mais vous pourriez être plus gentil. Voulez-vous aller au bureau tout de suite ?
-Oui.
Je coupais la corde et nettoyais ma lame sur le corps avant de la suivre. Cela prit presque toute la nuit, mais nous mirent la main sur les listes de contrats. Cela me donnait toute une liste de noms de personnes à tuer.
-Et qu’allez-vous faire maintenant ? Demanda-t-elle.
-Continuer. Les responsables ne sont pas morts. Tant que je n’aurais pas trouvé tous ceux qui ont participé, je ne m’arrêterais pas.
-Alors on ne se reverra pas ?
-Je ne vous ai pas sauvé, tout cela n’est qu’une coïncidence voulu par le destin. Ne me prenez pas pour autre chose qu’un assassin.
-Je vois…
-Voulez-vous que je reste quelques jours pour le cas où vous auriez besoin de soutien face aux employés de votre ex mari ?
-Non. Cela ira. Mais et si je voulais vous contacter ?
Je réfléchi. Puis soupira.
-Chez moi, installez vous quelque jours, vous devriez avoir une personne capable de me trouver qui vous trouvera.
Elle me remercia. Je lui montrais l’argent dans le coffre et m’en alla sans un mot de plus.
Fin du chapitre 12 – John Hill
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Vengeance Chapitre 11
Le 26/08/2022
Ce jour là pourtant, elle ne vint pas et c’était plus qu’étrange. A la place, c’est le chef qui vint et s’assit sur un tas de buche dans mon dos.
-Tu pars aujourd’hui ?
-Oui.
-Alors le temps passé parmi nous n’auras pas suffit à calmer ton cœur.
-Je crains que non.
-Elle va être triste de te voir partir.
Je m’arrêtais dans mon ouvrage une seconde puis fendit la buche.
-Pourriez-vous lui faire passer un message s’il vous plait.
-Bien sûr, je lui transmettrais
Et la conversation se fini là, une fois mon travail terminé, j’empilais le bois et prit mes affaires. Il était temps que je revienne à la vie et que je reprenne ma vengeance. Maintenant j’étais entrainé et j’allais faire ce qu’il faut.
Mon premier arrêt fut pour ma maison. Une année était passé depuis mon départ et je voulais m’assurer qu’aucun cafard ne ce soit installé en profitant de ma disparition.
La ville semblait assez calme et en arrivant au marché, je prenais de quoi me faire un petit repas tranquille au coin du feu. Alors que j’allais partir, je me dis que cela ne serais pas suffisant et doublait ma commande.
Apres cela, je pris le chemin de la maison familiale, la même route que j’avais prit des années durant. Le chemin pavé avait quelque chose de rassurant, familier, agréable. Mais il y avait trop de monde, après tout ce temps dans la forêt a ne voir que quelques personnes par semaines et ne pas parler.
J’étais presque devant la grille quand je sentis des regards qui n’étaient en rien agréables, en me tournant, je vis des hommes dans la ruelle qui attendaient en observant l’entrée de la propriété de mes parents.
Je posais mon sac de course sur le sol contre le mur, mon sac avec puis m’approchait des criminels qui attendaient.
-Bouge de la gamin si tu ne veux pas de soucis, dit l’un d’eux.
-Vous travaillez pour qui ?
Je reçu un coup pour me faire reculer, mais souri.
-Si je dois reposer la question, ce sera avec violence.
-Regardez le celui là à faire le malin alors qu’on est trois contre…
D’une main, je lui tapais le crane contre le mur qui se trouvait derrière lui, le laissant retomber au sol comme un chiffon.
-J’ai posé une question, je veux une réponse. Qui vous a embaucher pour surveiller cette maison.
Ils se regardèrent inquiets, puis revinrent à lui.
-On est du groupe Aurore, te mêler de nos affaires c’est signer ton arrêt de mort.
Je leur sourit encore plus et tirant mon épée, je fis sauter la tête du premier puis coupa le bras du second. Il hurla alors que je m’approchait.
-Vous n’êtes que des sous fifre, qui est votre chef ?
-Il faut que j’aille me faire soigner. Je vais mourir.
-Plus vite tu réponds, plus vite je te laisse partir.
-Mais je ne sais pas…
-Qui t’a donné l’ordre de venir attendre ici ? Qui te donne tes ordres ?
-C’est le gérant du MoonBlues. Le bordel dans le quartier commerçant.
Je le laissais partir tranquillement, puis j’allais prendre mes affaires et rentrer chez moi. Au moins venir ici n’était pas un simple voyage à vide, maintenant qu’il était partit, les cafards avaient recommencer à pulluler. Il allait devoir recommencer à nettoyer les lieux cela ferait un bon retour au travail.
J’allais poser mes affaires dans la maison puis me rendit sur les tombes pour saluer les membres de ma famille. Quelqu’un était venu nettoyer les tombes pour moi. Surement l’Abbé, il serait bon de le remercier pour sa gentillesse à l’occasion.
Apres avoir prié, je regardais dans les bois un peu plus loin.
-Cesse donc de te cacher, je sais que tu m’as suivis depuis la sortie de la forêt.
La louve approcha et changea de force une fois près de lui.
-Tu es fâché ?
-Non.
-C’est ta famille ?
-Oui.
Elle pria pour sa famille et je souris.
-Tu sais, si tu continues de ce côté sur trois kilomètres, tu arriveras à plusieurs pêchés, dans six mois, ils devraient donner des tas de fruits.
-Je pourrais en prendre ?
-Ils sont tout à toi.
-Et je pourrais aller les planter dans ma forêt ?
-Bien sûr… Mais tu devrais aussi en planter ici. Plus d’arbres, plus de fruits.
Elle acquiesça, l’air de prendre cela très au sérieux.
-On mange quoi ?
-J’ai fait des courses. Le temps de préparer le feu et on pourra cuisiner.
-Je veux pas cuisiner. Je veux manger.
-Alors fait le tour de la propriété à la recherche de rats. Dans une heure, cela devrait être prêt.
-Et si il n’y a pas de rats ?
-Tant mieux, mais d’expérience, je dirais qu’il y a toujours des rats.
La louve s’en alla et je rentrais dans la maison pour cuisiner notre repas. Quand elle revint, elle crachotait en ce plaignant et je lui donnais un verre.
-Que ce passe-t-il ? Tu es tombé sur un oiseau ?
-Non, un rat. Dans un arbre, il te surveillait. Je lui fais tombé et je lui ai mordu les fesses.
-Rince toi la bouche, le repas est cuit.
-Et on mange ici ? Tu as pas une table à manger ? Moi j’ai une table à manger chez moi. Cette maison est gigantesque, alors pourquoi tu t’installe dans le hall ?
-Trop de souvenirs. Trop de pièces vides. Mais tu pourras prendre une chambre si tu veux.
-Non. Si tu dors ici, c’est que c’est ici que ce sera drôle. Où est la rivière ?
-Les bains sont au sous sol, tu prends l’escalier qui descend au fond à droite.
Elle s’éloigna et je pus finir de cuisiner tranquillement. Je devais trouver un moyen de la renvoyer à la maison avant qu’elle ne décide de le suivre plus loin dans sa vengeance. Les loups n’avaient pas besoin de plus de haine envers eux. En effet, le racisme était déjà plus que constant contre les hommes bêtes. Le plus drôle étant surement que comme les ressentiments étaient nombreux depuis plusieurs générations, les communautés vivaient loin les unes des autres et ne ce connaissaient pas du tout.
Pour avoir vécu avec les loups, j’avais une petite idée de ce qui motivait la communauté et leur façon de vivre. Et pour eux, le meurtre était quelque chose qui devait être évité, sauf si l’on protégeait la communauté par cet acte. Et la communauté ce liguait pour faire partir les éléments problématique ou pour ce protéger.
Le bordel ne fut pas difficile à identifier, bluemoon avait la bonne idée d’être inscrit directement sur la devanture. Sans parler des filles essayant d’attirer les clients et des gardes devant la porte. Deux hommes en armure de cuir qui attendaient en fumant.
Je m’approchais doucement, observant les gens qui circulaient. Je ne pus m’empêcher de sourire en ressentant de nouveau cette excitation d’attaquer mon ennemi.
-C’est ici que le groupe Aurore opère ?
Les deux gardes me regardèrent surpris puis sourire.
-En effet gamin, alors dégage avant d’avoir des soucis.
Le plus proche fit quelques pas dans ma direction avec l’air menaçant. Sa cigarette coincée entre les dents. Je lui pris le visage dans la main, sentant la légère brulure et l’envoya voler dans la double porte qui s’ouvrit avec fracas alors que l’homme était au sol en essayant de reprendre ses esprits.
Le second attaqua tout de suite, suffisamment entrainer pour tout de suite agir en cas de problème, mais j’esquiva son coup de poing en me baissant et en tournant pour suivre le mouvement. Puis me releva, calant son bras sur mon épaule, je tirais d’un coup son avant-bras vers le bas, lui déboitant son coude et lui mettant un coup de l’arrière de ma tête en plein nez. Cela le fit reculer, mais je ne lui laissais pas le temps de se reprendre et lui frappa le ventre d’un coup de pied l’envoyant au sol près du premier.
-Bonsoir à tous, je suis Shu Ninfa, je suis venu fermer les lieux.
J’entrais en assommant les deux gardes d’un coup de poing chacun et regarda les gardes qui semblaient méduser.
-J’invite les clients et les filles à s’en aller dans le calme. Et je vous préviens, tant que vous ne serez pas armée, je ne vous tuerais pas. Mais si vous sortez vos armes…
Malheureusement personne n’écouta mon avertissement, les clients s’en allèrent en courant, ne voulant pas être impliqué, les filles à moitiés dans les vapes à cause des drogues ne bougèrent pas et les gardes tirèrent leurs armes.
-Je vous aurais prévenu.
Ce fut un bain de sang, une fois que j’eu sortit ma lame, je ne retins pas mes coups et après une vingtaine de minutes, les douze gardes qui m’avaient attaqué gisaient au sol. Un dernier me faisait face, son arme secouée par les tremblements que produisait son corps sous les coups de la peur.
-Range ton arme et montre-moi le bureau de ton patron.
-Je dois vous stopper ici, sinon…
-Si tu me montres le bureau de ton patron, je ferais en sorte qu’on croit que je t’ai attaqué.
Il me montra une porte au fond.
-Désolé, mais ça va faire un peu mal.
Je lui frappais le crane avec mon coude et il s’écroula au sol comme une buche, inconscient et le nez en sang.
-On doit faire quoi ?
Une des filles c’était approché et me regardais.
-Vous êtes libres mesdames, vous pouvez partir chercher une vie meilleure. Ou rester ici et mourir quand je vais bruler le bâtiment. A vous de voir.
Je me dirigeais déjà vers la porte du fond quand j’entendis les premières filles s’en aller. Au moins, elles ne ce n’étaient pas toutes résigner à vivre cette vie.
Dans le bureau, le patron, un gros noble était entrain de ce faire chevaucher par une femme en étant assit à son bureau. La pauvre avait l’air dégouté, alors que le trouble dans ses yeux indiquait bien que la drogue la gardait sous contrôle.
Je m’approchais et prit la fille par le bras pour la forcer à se lever.
-Tu devrais t’en aller. Les autres sont déjà entrain de fuir. Et habille-toi, il ne fait pas chaud dehors.
Elle acquiesça et prit ses vêtements avant de commencer à s’habiller.
-Qui tu es toi putain ?
-Shun Ninfa. Je suis venu pour détruire le petit commerce du groupe Aurore.
-Tu n’as aucune idée de ce que…
Je mis la lame de ma dague dans la bouche de l’homme qui instinctivement cessa de parler.
-Je me moque de vos menaces. Ce que je veux, c’est le nom de ton patron. Maintenant la question est de savoir si tu vas me le dire gentiment ou si je vais devoir te tailler en morceau pour le savoir. Alors ?
-Ge… ti… me..
Je retirais la lame de sa bouche.
-Je suis employé par le chef de la famille Madigan…
Je lui mis une droite en plein visage, le faisant tomber au sol.
-Désolé, mais là, vous allez trop loin dans la bêtise.
-Je…
-Voyez-vous, je sais déjà que vous travailler pour le groupe Aurore. Et ils ont massacrés la famille Madigan. Vous avez cru que ce serait si facile de me mentir.
-Je…
-Donnez moi un nom, sinon je vous tue, puis je retrouverais tous les membres de votre famille pour les éviscérés. Comme ce que vous avez fait pour les Madigan.
-Hill, John Hill, nous avons ordre de dire que c’est la famille Madigan qui gère le réseau.
-Je vois. J’imagine qu’il est plus que temps que je rende visite à Hill. Merci mon ami.
-Alors on est bon ? Je promets que je ne vais plus…
Je ne lui laissais pas le temps de finir sa négociation et fit rouler sa tête sur le sol loin de son corps.
Après cela, je pris des documents, lisait le contenu en diagonal et le jetais au sol. Il n’y avait rien d’utile là-dedans. Avant de quitter le bureau, je fit tomber plusieurs buches hors de la cheminé et un feu commença à naître dans la pièce.
Dans le hall, les gardes de la ville observaient les corps au sol, je me rendis au bar et commença à vider les bouteilles sur le sol. En jetant plusieurs plus loin dans la salle.
-Veuillez stopper tout de suite cela, cria un des gardes.
-Vous devriez partir avant que cela ne brule, répondit-je en ignorant les soldats.
-Stoppez tout de suite…
Mon épée vint ce mettre sous son nez.
-Si vous continuez à vouloir protéger cet endroit, je devrais partir du principe que vous travaillez pour le groupe Aurore. Et que vous soutenez l’esclavage qu’ils établissent en montant ce genre de bordel. Alors allez-vous partir ?
Les deux soldats me regardèrent puis reculèrent vers la porte.
-Les deux près de la porte sont inconscient, vous devriez les trainer dehors si vous voulez sauver des gens.
Utilisant des allumettes, je mis le feu au bar et me rendit à l’entrée.
-Qui êtes-vous ? Demanda le garde.
-Shu Ninfa. J’apparais dans tous les endroits où se trouvent le groupe Aurore.
Et je m’en allais tranquillement au travers la foule alors que le feu ravageait les murs.
Au lever du jour, je prenais le thé sur la terrasse avec l’Abbé. L’homme avait été mis au courant de ma présence la veille et était venu à ma rencontre pour discuter de tout ce qui c’était passé depuis notre dernière rencontre.
Alors qu’on profitait tous les deux du parfum de la boisson chaude en observant les mimiques de dégouts de la louve qui reniflait la boisson avec appréhension. Un groupe de garde approcha en rang.
-Nous sommes ici à la recherche de Shu Ninfa. Il a hier soir massacré tout un groupe d’innocent avant de mettre le feu au bâtiment.
Je me leva et approcha du bord du balcon pour regarder les gardes.
-Depuis quand la garde de la ville considère-t-elle le groupe Aurore comme étant des innocents ?
-Nous n’avons pas à justifier de…
-Silence soldat, criais-je. Avez-vous la moindre idée de mon nom avant d’oser répondre de façon aussi insolente ? Je suis le dernier et donc le chef de la famille Madigan. Je suis un noble sous les ordres direct du roi. Un sous fifre comme vous n’a même pas le droit de m’adresser la parole sans autorisation. Alors quand vous entrez sur mes terres et que vous osez me répondre ainsi, je n’ai qu’une envie, c’est demander votre passage devant la cour martiale.
-Le dernier des Madigan est mort l’année dernière et vous n’êtes qu’…
-J’atteste de son identité, dit l’Abbé qui c’était levé. Dois-je faire venir les chevaliers du temple pour vous faire mettre aux arrêts ?
-Qui vous donne vos ordres soldats ? Si vous me donnez le nom du chef du groupe Aurore qui vous a ordonné de venir, je laisserais couler. Sinon, je me verrais dans l’obligation de venir vous torturer pour obtenir l’information.
Les soldats se regardèrent visiblement surpris.
-Je ne sais pas…
-Vous savez très bien. Ils vous ont envoyé ici sous des arguments fallacieux avec des excuses toutes faites. Vous aviez toutes les informations qu’il vous fallait pour me répondre. Alors dites-moi.
-Je suis un soldat de la garde et toute agression.
-Le groupe Aurore est recherché dans tout le pays pour trahison envers la couronne. J’ai établi que vous en faisiez partit, je peux vous mettre sur un bucher que personne n’aurait le droit de s’en plaindre. Si vous continuez à jouer avec ma patience, je vais vraiment m’énerver.
La louve redevint l’immense animal, sentait que la tension montait et qu’il serait bientôt temps de ce battre. Et la vision de l’énorme loup fini de terrifier les gardes.
-Vous avez un très joli pelage ma chère, dit l’Abbé. Me permettriez-vous de vous prendre dans mes bras ? J’ai toujours voulu avoir un loup comme animal de compagnie. Mais ce serait insultant pour une créature aussi magnifique que vous.
Toute fière des compliments que l’Abbé lui avait faits, elle passa un coup de langue sur le visage de l’Abbé avant de se frotter tout contre lui presque au point de le faire tomber du balcon.
De mon côté, je continuais à fixer avec colère les soldats.
-On a reçu la visite d’un fonctionnaire des services généraux qui nous a ordonné de venir ici chercher Shu Ninfa et de l’arrêter pour meurtre et…
-Vous avez une heure, allez voir votre capitaine et que cet homme soit trainé ici enchainer, sinon je viendrais à la caserne reproduire ce qui s’est passé hier soir au bordel.
-Mais c’est…
-Choisissez votre camp soldat, vous êtes soit avec le groupe Aurore, soit un soldat de ce pays. Les deux ne sont plus compatibles tant que je serais en vie.
Les soldats s’en allèrent et je retournais prendre le thé.
-Désolé mon ami, dit-je. Mais je crains de devoir aller m’occuper de John Hill avant que cela n’aille plus loin.
-Les preuves réunis par l’église l’année dernière n’ont pas fait bouger les choses, je ne me mettrais donc pas sur ta route. Mais essaye de prendre soin de toi.
L’Abbé continuait à plonger dans la fourrure de la louve.
-Cette petite n’est pas faites pour vivre en ville, mais elle adore les fruits. Si elle passe vous voir, j’aimerais que vous lui offriez quelques fruits. Mais pas trop, c’est une gloutonne et elle va manger à s’en rendre malade.
-C’est arrivé qu’une fois, dit-elle. Tu es injuste.
-Je prendrais soin de ton amie, dit l’Abbé. Après tout, nous prenons le thé ensemble, elle est donc maintenant mon amie.
-Je vais venir avec toi.
-Je ne penses pas. Là où je vais, tout le monde n’est pas aussi ouvert que l’Abbé. Ils craignent les hommes bêtes.
-Je ne suis pas un homme bête, je suis une femme louve.
Je pense que je n’avais plus autant rit qu’à ce moment-là, face à cette réponse et à l’air fier et sûr d’elle de mon amie.
-Non, reste près de ton village pour le défendre. L’ancien aura besoin de toi. Et je t’ai préparé du bois pour l’hiver.
Elle grogna et prit sa tasse pour aller bouder de l’autre côté du balcon.
-Elle semble t’apprécier. Tu sais te faire apprécier des autres quand tu veux.
-Les enfants m’aiment bien en général.
-Tu en es encore un toi-même après tout.
-Ce n’est pas totalement faux, même si j’ai maintenant seize ans.
L’Abbé me sourit.
-En tous les cas, je suis heureux de savoir que tu es en vie et mieux entrainer. Au moins, même si je n’ai pas envie que tu continus, je sais que tu es capable de te défendre.
-C’est sûr que notre petite louve boudeuse est un adversaire bien plus coriace que quelques brutes de chez Aurore.
-Et que feras-tu de ce fonctionnaire ?
-Cela dépendra de ses réponses. Mais il va surement perdre la vie.
-Puis-je escompter que tu vas l’enterrer au moins ?
-Je comptais le renvoyer au palais. J’ai l’impression que le roi n’a pas bien compris mon message. Quelque chose de plus impactant pourrait aider à prendre le sujet au sérieux.
-Le pape n’a pas bien apprécier la plaisanterie.
-Tu as envoyé un cadavre au pape ?
-Trois pour être précis. Mais oui.
Elle rit de bon cœur puis retourna bouder.
-Bien, je pense que je devrais préparer les templiers, juste au cas où.
-Merci mon ami.
L’Abbé s’en alla et je pris le temps de discuter avec mon amie pour bien lui mettre en tête qu’il n’était pas question qu’elle me suive plus loin dans mon aventure. Cela demanda un peu de temps et de négociation mais elle fini par céder et s’en alla en courant, visiblement blessé par son refus de l’emmener.
La garde arriva juste après, trainant le fonctionnaire enchainer comme demandé. Je descendis pour les rejoindre devant la porte.
-Bonjour.
-Espèce de bâtard de…
Mon pied alla lui exploser la mâchoire, lui faisant stopper ses insultes et se fracasser le nez sur le sol.
-Je n’ai guère de patience et aucune volonté de me montrer aimable envers un membre du groupe Aurore. Je vous propose donc deux possibilités. Vous me donnez des noms, je vous laisserais rentrer à la capitale pour tout déballer devant le roi. Ou vous rester silencieux et je vous torture jusqu’à avoir les noms et j’enverrais votre corps au roi avec la liste des noms. Et avant de dire non ou de m’insulter, je vous invite à avaler le sang qui coule dans votre bouche. Afin de bien penser à ce qui va arriver suivant votre réponse.
-Excusez-moi, dit le capitaine. Mais nous ne pouvons pas vous laisser…
-Capitaine, j’aimerais vous dire que je vous respecte, mais vous avez suivi les ordres d’un criminel et surement commis des crimes en son nom. Par deux fois j’ai dû reprendre vos hommes qui voulaient m’empêcher de détruire le groupe Aurore.
-Vous avez massacrer des…
-Des membres du groupe Aurore qui après que je leur ai dit de ne pas sortir leurs armes pour ne pas mourir, ont pris la décision en conscience de le faire. Un dirigeant qui orchestrait un réseau d’esclave et de prostitution de femme forcés et drogués. Si vos hommes avaient pris le temps d’enquêter et de poser des questions à ceux qui étaient présents, ils auraient pu savoir que j’ai fait sortir les civils pour ne pas risquer de les blesser. J’ai fait beaucoup d’effort qui n’était en rien une obligation de mon côté.
-Nous n’avons pas encore eu le temps de nous occuper de l’enquête.
-Mais, en revanche, suivre l’ordre d’aller emprisonner une personne inconnue qui tout d’un coup a un nom et une adresse, cela ne vous a pas choquer ?
-Je… Désolé. Nous aurions dû comprendre.
Je pris le prisonnier par les cheveux et lui fit lever la tête.
-Alors, on discute ? ou je me mets au travail ? Dans les deux cas, je suis prêt.
-Nous n’aurons pas besoin d’aller aussi loin… Je vais parler… Je vais parler…
-Nous écoutons, mais cela a intérêt à être autre chose que l’histoire suivant laquelle je suis le gestionnaire du groupe Aurore. Je suis un peu soupe au lait.
Fin du chapitre 11 – Retour à la civilisation.
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Vengeance Chapitre 10
Le 15/08/2022
Je ne reviendrais peut-être jamais à la maison, mais c’était tout de même un lieu important pour moi. Un endroit qui le suivrait encore pendant les années à venir et qui ne pourrait être remplacer par nul autre. Je regardais la chambre de mes parents, assit sur le lit et au bout d’une bonne heure, je fini par planter mon épée dans le mur avant de prendre celle de mon père qui était là accrochée au mur.
-Je te l’emprunte papa, Vous m’accompagnerez tout au long de la route.
Je pris l’écharpe fétiche de ma mère, verte et jaune, assez longue, elle me permettrait de dissimuler légèrement mon visage afin de circuler plus facilement. Et puis, elle portait l’odeur de ma mère, même si cela ne durerait pas longtemps.
Dans la chambre de mon oncle, je lui empruntais quelques éléments de son armure en cuir, des protections pour les poignets et les chevilles. Cela me permettrait de supporter plus longtemps certains combats.
Dans la chambre de ma sœur, je prenais la pince pour ses cheveux et attachait les miens bien que l’accessoire en forme de papillon soit pour les femmes. Je voulais garder un objet lui appartenant avec moi et tout le reste serait plus difficile à conserver avec moi.
Dans la chambre de ma grand-mère, je me contentais de prendre le cavalier sur le plateau qu’elle avait utiliser pour m’apprendre la stratégie et les échecs. Je doutais de l’utilité de cella, mais pour ma mamie, il fallait savoir bouger de façon détourner pour prendre son ennemi par surprise. Et quoi de mieux qu’une pièce se déplaçant en L pour faire penser à cela.
Je fini de fermer la maison quand je sentis qu’on m’observait. Dans le hall, j’étais pourtant seul, je sortis mon épée et tourna tout en cherchant qui m’observait et d’où.
-Ne vous énervez pas, ce n’est que moi, dit la lapine en se laissant tomber près de moi.
Même si Laura m’avait prévenu avant d’apparaître, elle reçut un coup à l’estomac pour l’éloigner et fini au sol. Alors qu’elle grognait en ce frottant le ventre, je lui tendis la main et l’aida à se lever.
-Je t’invite à rentrer par la porte la prochaine fois que tu voudras me parler. Et ne pas apparaître par surprise.
Laura grogna et s’éloigna de quelque pas pour ne pas être à portée.
-On m’a demandé de te transmettre des informations, mais franchement, je te trouve moins agréable à chaque seconde.
-Tant mieux, j’ai déjà trop de soucis avec vous.
-Qui nous ? Les hommes bêtes ?
-Non, votre petit groupe de fille bien trop excitées ! Alors allez, donne-moi ses informations vitales qui t’amène ici le jour de mon départ.
-Le chapitre du groupe de marchand le plus proche est à Eltorf, Ils sont dirigés depuis la ville des terres de John Hill. C’est là que se trouve leur chapitre principal.
-Remercie Vanessa. Et… Désolé Laura.
-Pas de soucis. Prenez soin de vous Shu. Anne sera très triste si vous finissez par mourir.
Je lui souris et m’en alla en fermant la porte derrière moi. Elle n’aurait qu’à ressortir par où elle était rentrée. En passant devant les tombes je m’arrêtais pour dire au revoir à ma famille avant de prendre la route. Une prière pour qu’ils continuent à veiller sur moi pendant la route à venir.
D’après mes recherches une caravane marchande partait en direction de la capitale au lever du jour, cela était dans deux heures me laissant tout le temps de négocier ma présence avec eux sur la route. Pour voyager pour la première fois, il valait mieux ne pas être tout seul.
Le gestionnaire de la caravane l’accueillit avec plaisir, lui disant qu’avoir une épée de plus pour la protection de la caravane était une bonne chose. Je pris donc un peu de temps pour acheter des vivres et attendit le départ.
Marcher à un rythme lent mais constant était quelque chose d’agréable, on pouvait se laisser porter par ses pensés et réfléchir tranquillement à ce qui allait arriver dans le futur.
C’était bien mieux que de prendre une diligence, même si c’était aussi bien plus lent. Mais c’était surtout l’idée d’affronter des créatures sur la route qui m’excitait autant que m’inquiétait. Par suite des histoires de ma famille, je connaissais les stratégies de bases pour les créatures les plus basiques mais comme pour toutes les premières fois, je devais l’affronter avant de me calmer.
Je voyais beaucoup de choses magnifiques sur la route, après une journée de marche seulement, on avait déjà quitté la région et croisé une forêt, un petit lac et des collines. Des paysages qui n’avaient jusque là pas fait partis de ma vie alors qu’ils n’étaient qu’à quelques pas de chez moi.
Autour du feu, tout le monde discutait tranquillement, participant au repas et à l’animation. Après une journée de route éreintante, tout le monde avait besoin de se détendre et de profiter d’un moment de repos avant de dormir.
C’était la première fois que je passais tant de temps avec des inconnus et tous me semblaient suspects, mais je fis bonne figure et en profita pour créer une histoire à Shu Madigan. Me faisant passer pour un jeune homme souhaitant trouver une place d’aventurier à la capitale et me faire un nom en partant en chasse de monstres et à la découverte d’endroits inexplorés.
Et parmi les marchands de la caravane, je découvris que l’un des membres du réseau de marchand Laurence. Un homme d’une trentaine d’année, qui voyageait beaucoup trop léger, qui n’avait même pas un chariot pour porter des marchandises, rien que son sac. Cela rendait sa présence très étrange. Encore plus quand on savait que comme moi, il avait pris sa place dans la caravane à la dernière minute.
Mais j’aurais dû me douter qu’on ne me laisserait pas bouger sans me surveiller un minimum. Toutefois, je voulais les perdre. Qu’ils ne sachent pas où j’étais et où j’allais leur mettrait la pression et leur ferait commettre des erreurs. Plus ils commettraient des erreurs et plus les quelques personnes que ses actions réveillaient pourraient agir.
J’attendis donc que tout le monde soit aller ce coucher et j’allais rejoindre mon nouvel ami dans sa tente. Il se réveilla en sursaut quand je lui posai la main sur la bouche mais ses yeux montraient que mon existence lui était connus.
-J’aimerais bien te frapper pour te faire parler, mais franchement, je ne pense pas que tu ais quoi que ce soit d’intéressant à me dire.
Utilisant le couteau du marchand, je lui perçai le cœur. Puis j’attendis que l’homme cesse de vivre pour réfléchir à ce que je devais faire maintenant, mais la seule chose à faire était de s’en aller dans la nuit et de trouver un endroit pour se cacher et savoir si d’autres membres d’Aurore étaient dans le groupe.
Après avoir planter la dague dans la bouche du cadavre et lui avoir mit les deux mains sur le manche, il le laissa tranquillement reposer dans sa tente. Puis, il retourna à la sienne et rangea tout ce qui était possible de reprendre sans attirer l’attention en pleine nuit. Malheureusement, il devrait laisser la tente elle-même, il faudrait en racheter une plus tard.
Après avoir vérifié les tours de gardes à l’extérieur, je quittai le cercle de la caravane et repris la route sans avoir récupéré. Je commençais à me dire que malgré mon entrainement, je manquais encore cruellement d’endurance. Mais je ne souhaitais pas aller trop loin, juste assez pour que les assassins soient forcés de sortir du groupe et se découvrir.
Une foret se trouvait à trois heures de marche de l’endroit où ils c’étaient stoppés. J’entrai dans les bois et commençais à chercher un endroit où je pourrais me reposer le temps que mes poursuivants me trouve.
Je savais que ce genre d’endroits étaient souvent infesté par des monstres, mais je ne pensais pas me faire attaquer trois fois en une heure. Heureusement pour moi, ce n’était que des goblins, plus énervant que dangereux, surtout qu’ils attaquaient individuellement. Je trouvais toutefois que le fait qu’ils sentent la vieille charogne aurait dut être un sujet abordé dans la présentation de ses êtres. A moins que son oncle et son père aient décidés de garder cela pour le jour où ils iraient avec moi chasser pour la première fois.
Je récupérais les frusques du dernier pour les mettre près de ma cachette quand j’en trouverais une. Avec un peu de chance, cela suffirait pour lui permettre de dormir quelques heures.
Au lever du jour, j’entendis du bruit sur les branches que j’avais jeter au sol tout autour des racines où je me cachais. C’était un petit stratagème que lui avait appris sa mère. Simple, efficace. Je tirais ma dague et me préparais tout en restant caché sous les feuilles que j’avais jeté sur moi avant de dormir.
Les bruits continuèrent à s’amplifier puis cessèrent.
-Où est passé ce rat ?
-Calme toi, c’est un gamin, on va le trouver.
-Comment a-t-il sut qui il devait tuer ? C’est n’importe quoi, on dirait qu’il a un radar. Dire qu’on nous a demandé de le surveiller sans nous approcher. Ils se rendent compte de combien il est dangereux ?
Sans bouger, je fut ravi d’entendre tout cela, ca signifiait que je faisais du bon boulot. Mais plus cela irait et moins ils resteraient à le surveiller. Ils allaient apprendre à l’attaquer à vue rapidement.
-On fait quoi ? Si on s’enfonce beaucoup plus, on va tomber sur des tas de monstres.
-Tu as peur des démons ? Dans la région, ils ne sont pas si violent.
-On doit prendre ce gamin au sérieux. Il a déjà tué de nombreux membres. Et regarde cela, il a tué notre homme près de lui et nous a échappé. Tout cela appel a plus de prudence.
-Tu es une fillette apeurée surtout. Tu ne vas pas tarder à me dire qu’il peut disparaître et devenir un fantôme.
-Non, je dis qu’il est plus doué que son âge ne l’indique. Prendre des précautions n’est jamais inutile.
-Bien, mettons que tu ais raisons. Cela ne résout pas notre problème, on fait quoi ?
J’attendais le meilleure moment pour attaquer, cela arriva quelques secondes plus tard quand l’un des deux ce baissa pour ouvrir son sac. Cela m’offrait le temps de tuer l’autre le temps qu’il réagisse, je serais prêt à l’attaquer.
Je me lança tout de suite et planta ma dague dans la gorge du premier et de tirer mon épée pour attaquer le second. Il sauta en arrière à une seconde de prendre le coup.
-Espèce de fumiez, tu voulais nous tuer discrètement.
Je posais mon pied sur la gorge du premier qui se tordait au sol, faisant gicler son sang et hurler de douleur.
-Juste vous tuer. La discrétion n’est pas une nécessité.
Je voulais utiliser le bruit pour attirer des éléments extérieur, plus il y aurait de participant, plus il aurait de chance de tuer cet assassin. Surtout maintenant qu’il était sur ses gardes.
-Comment as-tu sut qu’il était des nôtres ?
-Petit secret de mon travail, je sais reconnaître ceux qui sont mes ennemis. Et tout le groupe Aurore est devenu mon ennemi en acceptant de tuer ma famille.
-Mission qui fut un échec, après tout, tu es toujours en vie. Madigan.
-Que voulez-vous que je vous dise, vous n’êtes surement pas aussi doué que vous le pensez.
J’avais assez temporisé, l’assassin cherchait un moyen de l’attaquer et plus il aurait de temps, plus il trouverait de moyen de me tuer. Alors je mit un coup de pied dans le sac, l’envoyant vers lui et je partis en courant pour m’éloigner.
Les créatures allaient être attiré par le bruit et l’odeur du sang, je devais juste m’éloigner en retournant vers les abords des bois. Car les monstres ce trouvaient dans le fond loin des routes et des humains.
Par intermittence je tournais pour ne pas aller en ligne droite et obliger mon poursuivant à ne pas chercher à l’attaquer à distance.
-Au secours ! Au secours ! A l’assassin !
Je hurlais, je voulais attirer des ennemis et ce fut efficace, des gobelins apparurent devant moi. J’esquivais le premier le poussant d’un coup d’épaule et bloqua l’arme du second, mais je ne m’arrêtais pas et repartit en courant les laissant sur place.
J’entendis du bruit, en regardant, je vis l’assassin bloquant l’arme d’un goblin alors que le second lui sautait dans le dos. Le moment que j’attendais, alors je fis demi-tour tout de suite et frappa d’un large coup devant moi. La tête d’un goblin vola, le torse de l’assassin fut entailler et le second goblin put en profiter pour le frapper dans le dos.
L’assassin tomba un genou au sol et le goblin en profita pour frapper plusieurs fois dans le dos de l’assassin, augmentant ses blessures. L’homme tua le goblin et me regarda avec fureur.
-Je dois dire que tu nous as bien eu.
-Coup de chance, dit-je.
-Tu parles, nos supérieurs te sous estimes totalement, mais ce sera peut être plus le cas bien longtemps.
-Chaque seconde m’offre le temps de finir un des vôtres en plus. Question simple, qui vous a envoyé ?
-C’est comme cela que vous faites pour obtenir des informations ? Je vois… C’est certain, avec un peu de torture cela est plus facile.
Je le regardais, mon instinct me disait de ne pas m’approcher. Quoi qu’il arrive, je ne devais pas m’approcher. Puis je compris, l’assassin avait une main serrer et en attente. Il attendait qu’il soit assez proche pour le planter, surement avec une dague empoisonnée.
-Je vois…
Je reculais de deux pas et me mit près d’un arbre.
-Désolé, mais je ne compte pas m’approcher, vous allez mourir doucement là.
-Espèce de…
Je lui sourit mais il leva le bras pour lancer sa dague et je me mit derrière l’arbre. Toutefois, l’assassin n’avait déjà plus la force de jeter sa lame et elle alla ce planter dans le sol.
-Vous êtes celui qui fut le plus résistant jusque-là, dit-je. Les autres avaient déjà abandonnés le combat.
-Si j’avais réussi à te tuer, même mort, ma famille aurait reçu de l’argent.
Je le regardais, il fini par perdre assez de sang pour mourir et s’écroula le front contre le sol. Apres une minute de plus, je m’approchais et lui coupait la tête pour assurer le coup.
Mon plan avait bien fonctionner, mais je devais maintenant m’en aller avant que d’autres créatures ne viennent voir ce qui faisait du bruit et sentait le sang.
Apres avoir nettoyé mon arme, je pris le temps de fouiller le corps pour voir si des armes pouvaient être récupérés. Et je mis la main sur quelques potions non étiquetés. C’était plus que certainement du poison, mais sans aucun indice, ce serait dur de savoir comment les utiliser.
Le corps du premier assassin était en train de se faire dévorer par un énorme loup qui faisait deux fois ma taille. Ce monstre prenait visiblement beaucoup de plaisir à dévorer un humain.
J’analysais la créature, pour ce que j’en savais, un loup n’aurait pas dut être aussi gros. De plus, je n’étais pas si certain que cela de mon talent à l’épée. Foncer tête baisser sur cette créature était juste bon à finir avec la moitié du corps dévoré d’un seul coup.
D’un autre côté, je devais apprendre à rester courageux même face à l’adversité. Avoir vaincu le capitaine avait été la première pierre. Maintenant je devais continuer à vaincre et ne jamais perdre.
Cette créature était parfaite pour cela, elle me terrifiait, semblait plus forte que moi et l’était certainement. Mais j’avais pour moi ma volonté de me battre et de passer tous les obstacles.
Ainsi, je grimpais dans l’arbre et sautait directement sur la créature, dans un combat, le premier coup était important, on pouvait déstabiliser un adversaire rien qu’en lui assenant un coup décisif. Et même le tuer.
Malheureusement, je devais sentir le goblin à plein nez, car elle leva la tête rapidement et ouvrit sa gueule pour me dévorer. Je dus me contorsionner dans les airs pour éviter les dents et ne put donner un coup d’épée, mais enfonça mon pied droit dans son œil.
Le loup hurla en reculant doucement et me fit face alors que je reprenais pied sur le sol et me préparait pour la suite. Je n’avais pas réussi mon attaque, mais au moins il semblait peu prompt à m’attaquer.
Je fis tourner mon épée dans ma main, m’assurant d’avoir une prise ferme sur elle et puis je me lançais au combat contre lui.
Mon épée fut contrée par une pate pleine de griffe qui menaçait de passer au-dessus de mon arme pour venir chercher un morceau de mon corps. Mais je connaissais quelques techniques à utiliser pour dévier les coups d’armes plus longues ou plus grosse que la mienne.
Ainsi, en me poussant sur le côté tout en faisant glisser l’attaque ennemi vers le bas, je réussi à créer un mouvement qui entraina la chute en avant de l’animal qui m’offrit sa nuque.
Sans hésiter, malgré le regard plein de question de la créature, je frappais et lui coupais la tête. La fontaine de sang que cela créa fut impressionnante et je réfléchis pendant plusieurs minutes à comment j’allais transporter le corps pour en récupérer la fourrure. Mais cela serait impossible.
J’étais couvert de sang humain, de sang de goblin, de sang de loup et de l’odeur des goblins avec le chiffon que j’avais gardé sur moi trop longtemps. Je n’avais qu’une seule et unique envie, c’était de trouver une rivière et m’immerger des heures pour essayer de me débarrasser de tout cela.
Deux heures de marches furent nécessaires pour trouver un cour d’eau, mais ce ne serait que pour nettoyer un peu car l’eau arrivait péniblement aux chevilles. Je me lavais quand un nouveau loup fit son apparition.
-Merde, y’en a combien des comme cela ?
Je pris mon épée sur le bord de la rivière et lui fit face mais la créature ne bougea pas et se contenta de me regarder. Puis elle s’en alla en courant.
J’avais surement dû énerver les créatures qu’il ne fallait pas et en cherchant l’odeur de leur partenaire, les autres allaient me pourchasser. Je récupérais mes affaires en vitesse et reprit la route pour quitter les bois.
A la tombé de la nuit, je devins nerveux, j’avais l’impression d’être suivit. C’était même plus que certainement le cas, mais dans cet endroit remplis de créature, il était difficile de savoir quel était le danger qui allait me tomber dessus. Le plus évident restait les loups, mais il devait y avoir pleins d’autres choses qui pourraient vouloir me tuer.
Après un moment, la fatigue me rattrapa, la journée avait été longue, j’avais besoin de me reposer. Mais l’impression qu’on n’allait pas tarder à m’attaquer persistait. Alors je ramassais de quoi préparer un feu tout en avançant et alluma une torche avant d’allumer un feu de camp.
Le loup revint à la charge une heure plus tard, il apparut en bordure de mon camp et m’observa. J’avais beaucoup de choses à l’esprit, mais rien ne semblait pouvoir fonctionner. Si je dormais, l’animal viendrait surement me tuer. Si je ne dormais pas, je finirais épuisé et il me tuerait aussi. Rien ne semblait vraiment satisfaisant. Alors je décidais de me préparer un repas et de ne plus y penser pour l’instant.
Au bout d’un moment, alors que la gamelle bouillonnait, le loup sembla s’excité, l’animal semblait aimer l’odeur.
-Désolé, tu es bien trop gros pour qu’on puisse en partager. Si tu avais été un homme loup, on aurait pu en parler.
Je continuais à remuer doucement le ragout. Tout d’un coup, une femme louve approcha depuis l’endroit où était le loup quelques secondes plus tôt. Mon estomac se retourna en la voyant. Si elle était une femme louve, alors l’autre aussi était surement un homme loup. J’avais tué quelqu’un.
Je l’avais attaqué par surprise, je l’avais perturbé en lui frappant l’œil et je l’avais décapité sans autre procès. Tellement fier de moi et tellement arrogant.
-Ma part ?
Elle était assise devant lui et reniflait au-dessus de la casserole. Je lui servit une tasse et lui donna avec une cuillère.
-Je suis vraiment désolé.
-Pourquoi ? Cela sent bon.
-J’ai tué l’un des vôtres.
-Et ?
-Tu dois m’en vouloir non ?
-Il a attaqué et perdu le combat. Tu n’attaques pas sans raison. Tu n’es pas un danger.
-Mais je l’ai attaqué par surprise.
-Tu tiens absolument à ce que je te tue ?
-Non, pas spécialement.
-Alors je peux manger ?
-Bien sûr.
-Parfait.
Et elle commença à manger sans utiliser la cuillère, prenant les morceaux de viande et de pomme de terre à bout de doigt. Je pris une tasse moi aussi et lui repris la cuillère avant de commencer à manger. Au bout d’un moment, elle me tendit de nouveau la tasse en me regardant fixement. Je pris la tasse et la remplie de nouveau et elle commença à la vider rapidement.
-Si tu me regarde comme cela, tu sais que c’est ennuyant ?
-Désolé, mais j’essaye de comprendre où on va.
-Comment cela ?
-Tu me suis, tu m’as suivit toute la journée, je pensais que c’était pour venger ton ami, mais visiblement non, alors pourquoi ?
-Tu sens la chatte en chaleur et la lapine. Tu as tué un loup. Je voulais savoir qui tu étais.
-Quoi ? Je…
-Et puis, tu n’es pas discret, tu avances étrangement, ce fut une plaie de te suivre.
-Désolé.
-Est-ce que tous les humains sont comme toi ?
-Comment cela ?
-Des amateurs de femme bête.
-Je ne sais pas trop. Je dirais que non.
-Et pourtant, vous ne regardez pas mon corps.
-Surement que la situation ne s’y prête pas. Et puis, je suis fatigué et j’ai assez de problèmes comme cela.
-Pas étonnant, après tout, tu es avec une femme chat.
Je souris, elle avait visiblement une mauvaise opinion des femmes chats. Était-ce ce conflit entre chien et chat qui remontait doucement dans la discussion.
Le repas se fini assez vite, il n’en resta pas suffisamment pour que je puisse me resservir, mais elle sembla avoir apprécier ma cuisine. Après cela, je sortis des sucreries qu’Anna m’avait donné et lui tendit le sachet. Elle renifla donc cela puis prit le sac.
-Merci.
-Ne mange pas tout, ce n’est pas bon pour les dents.
Elle me regarda en grognant, puis prit un bonbon. J’en aurais bien pris un moi aussi, mais je fis une croix sur cette idée.
Je pris un fruit et commença à manger mais elle approcha et renifla le fruit.
-Je ne connais pas. C’est quoi ?
Je lui donnai la pêche dans laquelle j’avais croqué.
-Attention, il y a un gros noyau au milieu.
-Hum…
Elle gouta et sourit avant de tout dévorer et de lécher le noyau.
-C’est vraiment bien. Tu en as d’autres ?
-Quelques-unes, mais garde le noyau et plante-le quelque part avec du soleil et un sol fertile.
-Comment on sait s’il est fertile ?
-L’herbe et les animaux. Si tu trouves des vers de terre et autres créatures. Tu peux être sûr que la terre est fertile. Tu devrais trouver cela non loin d’une rivière.
-Je vois. Et cela pousse vite ?
-Malheureusement non, mais il faut bien commencer un jour, sinon tu n’en auras jamais.
-ça me semble logique.
Elle se lécha les doigts puis recommença à manger des sucreries.
-Tu te laveras les dents avant d’aller te coucher.
-Oui oui…
Je soupirais avant de ranger les ustensiles de cuisine. Elle continua à manger.
-Tu vas aller jusqu’à où ? Demandais-je.
-Je te suis, tu n’es pas doué pour être discret. Et tu es dangereux.
-Désolé. J’ai tué ton ami.
-Ce n’était pas mon ami.
-Tu dis que je ne suis pas doué, tu pourrais m’apprendre ?
-Non, je n’ai pas le droit. Il faut demander auprès du chef.
-Mais en théorie, c’est possible ?
-Oui, si le chef reconnait que tu es fort.
-Bien, acceptes-tu de m’y mener ?
-Je pourrais avoir une autre pêche ?
-Tu vas avoir mal à l’estomac si tu en manges trop d’un coup. Mais demain si tu veux.
-On y va ?
-J’ai besoin de me reposer.
-Tu es fatigué ? on a à peine traversé la moitié de la forêt.
-Ce n’est pas si mal de mon point de vue.
-Tu n’es pas très résistant.
-On dit endurant.
-Quel différence ?
Je n’avais pas envie de me lancer dans un grand cour face à elle. Elle n’avait pas l’air si brillante que cela. Mais cela pouvait être une erreur vis-à-vis de ma vision des choses. Elle pouvait être une personne brillante.
-Aucune, tu me laisses dormir six heures et on prend la route ?
-Comme tu veux, moi je vais manger ses sucreries.
Deux jours plus tard, j’arrivais avec ma compagne de route à un village habilement dissimulé dans la forêt. Je compris vite que les hommes animaux avaient plusieurs degrés, on trouvait ceux qui pouvaient presque totalement être humain et ceux qui étaient plus proche de l’animal et pouvait se changer en animal.
Et c’était le cas de la louve, elle n’avait pas de nom car de son point de vue, les loups n’avaient pas besoin de noms et savaient tous qui ils étaient. La société humaine était structurée autour de l’idée de l’identité de l’individu et sa valeur vis-à-vis des autres. Alors que visiblement eux plaçait le groupe au-dessus de l’individuel. Les deux semblaient avoir des avantages et des défauts. Mais aujourd’hui, alors que je me souviens de ma vie dans ce village, je peux vous promettre que c’est eux qui avaient raison.
-Bonjour chef, dit-elle. Voici l’humain.
-Je l’ai senti. Il put la chatte et la lapine.
Je devins tout rouge, j’allais devoir rapidement trouver une rivière pour frotter plus fort si tout ce que j’avais traversé depuis mon départ n’avait pas permit de faire partir l’odeur.
-J’aimerais recevoir un entrainement auprès de vous, dit je en m’inclinant.
-Vous entrainer pourquoi ?
-Je dois devenir plus fort.
-Pour quelle raison ?
-Pour venger ma famille.
-Et si je voulais venger celui des nôtres que vous avez tué, vous diriez quoi ?
-Je serais d’accord avec votre position. Je ne me laisserais pas faire. Mais je le comprendrais.
-Et pourtant, vous allez continuer à chasser des humains et créer plus de haine ?
-Seulement les responsables et ceux qui m’attaquent, mais oui.
-Et après, quand ils voudront venger les leurs ?
-Ils essayeront. Vous vivez un peu en autarcie. Mais chez moi, un groupe de criminels sévi depuis des années. Personne ne fait rien. Ils sont responsables de la mort de millier de personnes innocentes. De voles. Et de tout un tas d’autres crimes.
-Hum… Ceux qui perturbent la vie du groupe doivent être exclus du groupe. Restez et on verra si l’on peut vous apprendre des choses.
-Parfait, dit la louve. Je peux avoir une pêche ?
-On en a plus après celle-là.
-On ira en chercher. On courra, c’est un bon entrainement.
Je ne pus m’empêcher de rire mais en vrai, elle avait tout à faire raison, même si ses raisons étaient ridicules.
Fin du chapitre 10 – Errance dans les bois
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